Gérer sa carrière comme un boxeur

La promotion que nous espérions a été offerte à quelqu’un d’autre, nous sommes victimes de la médisance d’un collègue ou, pire, nous perdons notre emploi alors que nous ne nous y attendions pas. Ces évènements peuvent nous laisser tristes et abattus. Il est important, néanmoins, de se rendre compte que ces sentiments devraient être passagers.

Pour certains d’entre nous, la vie au travail ressemble à un combat de boxe. C’est souvent le cas si on travaille dans une entreprise dont la culture est très compétitive et au sein de laquelle les employés sont en compétition constante les uns avec les autres.

Mais il est possible d’avoir cette impression quelle que soit la culture d’entreprise. Rares sont ceux d’entre nous qui n’ont pas connu des épreuves ou des travers au travail à un moment ou un autre.

Comme un boxeur qui vient de recevoir un coup, il est tout à fait normal de ressentir la douleur lorsque l’évènement survient. Il est impossible de ne pas se sentir triste et trahi lorsqu’on apprend quelles méchancetés un collègue a propagé à notre insu, ou lorsqu’on est convoqué par le DRH et le DG pour une entrevue malgré nos loyaux services.

Battez-vous!

Malheureusement, certaines personnes semblent continuer à ressentir cette tristesse ou cette colère des mois et des années après l’évènement malheureux. Au lieu de ressentir la douleur seulement durant l’évènement, au moment donc où ils reçoivent le coup, ils l’entretiennent, apparemment dans le but de s’attirer la sympathie.

Imaginez un boxeur qui, après avoir reçu un bon crochet, arrêterait de combattre pour se plaindre à l’auditoire. C’est un peu ce que ces gens font. Tout comme le combat interrompu par cet étrange boxeur, leur carrière se met à piétiner parce qu’elles ne peuvent oublier le coup qu’elles ont reçues.

S’il est normal et sain de ressentir et de reconnaître la douleur lorsqu’on reçoit un bon coup, il est tout aussi malsain et injustifiable d’entretenir cette douleur pendant des mois ou des années.

La gestion de carrière a lieu dans le présent, pas le passé. Donc, lorsqu’un évènement malheureux survient, que vous recevez une bonne baffe pour continuer la métaphore, il faut bien ressentir la douleur mais pas la conserver. Les bons boxeurs savent non seulement recevoir des coups mais aussi continuer le combat malgré eux.