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De Davies à Blakes

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Sonia Semere

2025-06-12 15:00:37

Le cabinet consolide son groupe de restructuration et insolvabilité en recrutant un expert chez un concurrent. Droit-inc a jasé avec lui…

Gabriel Lavery Lepage - source : Blakes


Reconnu pour avoir géré des dossiers d’insolvabilité complexes, Me Gabriel Lavery Lepage se joint à Blakes et vient ainsi renforcer le groupe Restructuration et insolvabilité du cabinet.

Celui qui a pratiqué pendant près de quatorze ans chez Davies possède une vaste expérience dans la prestation de conseils dans le cadre de procédures complexes d’insolvabilité, de restructuration et de financement en situation spéciale. Ce changement marque une nouvelle étape dans sa carrière.

« Le savoir-faire éprouvé et l’expérience en litige de Gabriel viennent s’ajouter à la force de notre groupe pancanadien, alors que nous continuons de soutenir nos clients dans le cadre de mandats de restructuration complexes et en évolution », souligne Sébastien Vilder, associé administrateur du bureau de Montréal.

Quels enjeux et défis attendent Me Gabriel Lavery Lepage chez Blakes ? Et quels bagages y apporte-t-il ? Droit-inc a jasé avec lui.

Vous venez de rejoindre le cabinet Blakes après plus de dix années passées chez Davies. Qu’est-ce qui vous a motivé à effectuer ce changement à ce stade de votre carrière?

J’y ai été très heureux, entouré de collègues exceptionnels. Cela dit, l’opportunité que représentait Blakes était difficile à ignorer. À 39 ans, je me trouvais à un moment charnière de ma carrière, le bon moment pour relever un nouveau défi. Ce qui m’a particulièrement séduit chez Blakes, c’est la qualité de la plateforme nationale et la culture d’entreprise axée sur la collaboration et le service intégré aux clients.

J’ai eu plusieurs échanges très constructifs avec Sébastien Vilder, l’associé directeur du bureau de Montréal, qui m’a présenté une vision claire et inspirante du cabinet. L’accent mis sur le travail d’équipe, l’excellence et la présence forte dans tous les grands centres d’affaires du pays m’a convaincu que c’était le bon choix pour la suite de ma carrière.

Justement, pouvez-vous nous parler de l’expertise que vous avez développée en matière de restructuration et d’insolvabilité chez Davies? Avec le temps, avez-vous adopté des réflexes ou des approches particulières dans ce domaine?

Au fil des années chez Davies, j’ai eu la chance de toucher à l’ensemble des facettes de la pratique en restructuration et insolvabilité. J’ai représenté tant des entreprises en difficulté financière que des institutions financières confrontées à des emprunteurs en situation délicate.

J’ai aussi conseillé des acheteurs d’actifs provenant d’entreprises en restructuration. Cette diversité de mandats m’a permis de développer une approche très complète de la pratique, que je poursuis aujourd’hui au sein de l’équipe nationale d’insolvabilité chez Blakes.

Certains dossiers impliquant des entreprises aux opérations multinationales m’ont particulièrement marqué. Le volet « cross-border » ajoute toujours un niveau de complexité intéressant. Il nécessite une coordination étroite avec des conseillers juridiques dans d’autres juridictions, ce que je trouve à la fois stimulant et très enrichissant.

De manière plus générale, qu’est-ce qui rend la pratique en restructuration et insolvabilité particulièrement complexe? Quels sont, selon vous, les principaux défis dans les dossiers canadiens actuels?

Personnellement, je carbure aux défis, et l’insolvabilité en offre constamment. C’est un domaine où les choses évoluent très rapidement. Par définition, on intervient dans des situations urgentes, où une entreprise ou un créancier fait face à des enjeux de liquidités immédiats.

Ce rythme accéléré impose une grande rigueur, une capacité à réagir vite et à prendre des décisions stratégiques sous pression. Ce qui peut être stimulant pour certains... ou stressant pour d’autres ! Mais c’est aussi ce qui rend cette pratique unique : il faut combiner l’analyse juridique à une bonne compréhension financière et commerciale, tout cela dans des délais souvent très courts.

Dans le contexte économique actuel, constatez-vous un impact concret sur la nature ou le volume des dossiers en restructuration et insolvabilité?

Oui, absolument. L’incertitude économique, tant au Canada qu’à l’international, notamment aux États-Unis, commence à se faire sentir dans notre pratique. On observe déjà une augmentation du volume de dossiers liés à l’insolvabilité, signe que les tensions économiques se répercutent dans le monde des affaires. Cela dit, l’impact des taux d’intérêt élevés, bien qu’attendu, ne s’est pas encore traduit de manière marquée dans les dossiers que nous traitons. Mais c’est une évolution que tous les praticiens du domaine surveillent de près, et dont on anticipe qu’elle pourrait se faire sentir davantage dans les mois à venir.

Pour terminer, quelles compétences avez-vous dû développer pour gérer avec agilité ce type de pratique ? Et quels conseils donneriez-vous à un jeune avocat qui souhaiterait se lancer en restructuration et insolvabilité?

Je dirais que l’une des compétences les plus importantes, c’est de savoir bien s’entourer. Travailler avec une équipe solide, sur qui on peut vraiment compter, fait toute la différence. Ensuite, il faut être prêt à s’investir pleinement dans la pratique. C’est aussi un milieu où les relations humaines comptent énormément.

Le domaine de l’insolvabilité reste relativement restreint au Canada, donc il est essentiel de prendre le temps de connaître les différents intervenants : juges, avocats, syndicats, institutions financières, etc. Participer activement aux événements de la communauté, s’impliquer dans les réseaux spécialisés, c’est ce qui permet non seulement de développer ses compétences, mais aussi d’évoluer durablement dans ce secteur.

2014
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