Droit criminel : cet avocat rejoint ce cabinet de Laval
Camille Dufétel
2023-06-27 08:30:00
« Évidemment, dans le cadre de la pratique en droit criminel, il arrive régulièrement que nous touchions à des questions de droit constitutionnel dans le cadre de différentes requêtes portant sur le droit à l’avocat, le droit au silence, le droit d’être jugé dans un délai raisonnable, détaille-t-il. Il se peut également qu’il y ait un aspect de droit autochtone lorsque nous représentons les intérêts de clients membres des Premières Nations du Canada. »
Il ajoute qu’il pourra aussi bien travailler sur la contestation d’une contravention devant la cour municipale en droit pénal que sur « des dossiers qui se retrouveront devant un jury dans le cadre d’une instance criminelle, pour les infractions les plus graves prévues au Code criminel ».
L’avocat explique avoir effectué son stage du Barreau en 2020 au Bureau d’aide juridique de Longueuil, en droit criminel et en droit de la jeunesse, ce qui a d’ailleurs été pour lui très formateur. Il a ensuite occupé deux emplois de très courte durée. Me Darquenne a notamment travaillé chez Goldwater, Dubé pendant un mois.
Ce dernier dit avoir vécu des moments difficiles sur le plan personnel qui expliquent cette courte durée de travail, et qu’il a souhaité confier à Droit-Inc.
Un temps de pause difficile
« Alors que je commençais mes nouvelles fonctions, j’ai été tourmenté par les images de mon père qui m’avait quitté en 2019 par le biais de l’aide médicale à mourir, pointe-t-il. Cela m’a amené à prendre une courte pause, mais pendant cette pause, j’ai appris que ma mère était très malade et qu’elle venait également de choisir l’aide médicale à mourir. »
Le jeune avocat diplômé de l’Université d’Ottawa parle d’un gros coup, lui qui a perdu plusieurs membres de sa famille en l’espace de quelques années, dont ses grands-parents.
« C’est contre mon gré, en quelque sorte, que j’ai dû prendre cette année sabbatique puisque je venais d’avoir 30 ans et que je venais de compléter des longues études pour réaliser mon rêve de devenir avocat, mais c’était plus que nécessaire », explique-t-il.
Il estime qu’il était, durant cette période, dans une condition susceptible de compromettre la qualité du service offert à ses clients.
« Dans l’espace de cette année et un peu plus, j’ai donc eu le temps de prendre du temps pour moi et de réfléchir à qui je désirais être dans la vie et à toutes les fois, je revenais au fait de vouloir être avocat, assure-t-il. C’est la vocation que j’ai dans le cœur depuis toujours. »
Nouvel employeur
Il a finalement décidé de se tourner vers un nouvel employeur uniquement spécialisé dans ses domaines de prédilection. Il s’est tourné vers l’équipe de cinq avocats d’expérience de BMD Avocats et a été recruté après un processus d’embauche rigoureux, pour reprendre ses mots.
Au sein de ce cabinet, il pourra aussi travailler sur plusieurs dossiers en matière de conduite avec les facultés affaiblies. « Dans le cadre de mon travail, je vais également prendre des mandats en matière de Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents, donc pour les adolescents de 12 ans et plus qui commettent des infractions criminelles », souligne-t-il.
Ce passionné de musique rock et électronique, joueur de hockey, de golf, et, entre autres, adepte de snowboard, prendra également des dossiers en matière de protection de la jeunesse.
« En travaillant chez BMD Avocats, je vais aussi être appelé à collaborer sur tout ce qui concerne l’Association québécoise des avocats et avocates de la défense, l’AQAAD, puisque l’une des associés du bureau, Me Marie-Pier Boulet, en est la présidente. Ultimement, l’AQAAD milite pour les intérêts professionnels de ses membres, mais défend également les droits fondamentaux des citoyens qu’ils représentent. »
Il a toujours su qu’il voulait faire du droit criminel. Le droit de la jeunesse l’intéresse par rapport à son historique personnel. L’avocat explique avoir été placé de l’âge de 10 à 18 ans dans le système de la DPJ.