10 millions $ pour des avocats superstars…moins pour les autres

Caroline G. Murphy
2011-02-09 10:15:00
Comme quoi, l’écart entre les riches et les pauvres s’élargit, même chez les avocats.
Cet écart a doublé en une décennie, selon Blane Prescott (photo), un ancien consultant en matière de salaire, maintenant directeur de Brownstein Hyatt Farber Schreck. Il affirme que la plupart des firmes américaines coupent les paies de leurs partenaires de 10 à 30% chaque année, en partie afin d’être en mesure de mieux payer leurs meilleurs éléments.
Une pratique qui ne se fait pas officiellement chez nous, selon Jean-François Théoret, du cabinet de recrutement juridique Haney.

Plusieurs éléments sont pris en ligne de compte pour calculer les salaires des associés et ils peuvent varier d’un cabinet à l’autre. Heures facturables, clientèle ramenée au bureau, notoriété, spécialisation très pointue, etc.
« Mais des associés qui font 10 fois plus que les autres, je ne vois pas comment c’est possible ici », dit Me Théorêt.
Voici quelques exemples des montants octroyés aux superstars de cabinets américains:
• L’avocat de litige de Washington Jamie Wareham a quitté Paul, Hastings, Janofsky & Walker pour se joindre à DLA Piper. Nouveau salaire : 5 millions par année.
• Kirkland & Ellis a payé ses meilleurs associés 8 millions pour l’année 2010 : C’est environ 8 fois le montant gagné par les autres associés.
• La firme DLA Piper a payé 6 millions pour ses superstars, ce qui représente tout de même 9 fois plus que la moyenne de ses associés.
• Finalement, chez K&L Gates, les meilleurs gagnent normalement 9 fois plus que les autres, pendant que chez Hogan Lovells, c’est 10 fois plus !