Affaire Claude Robinson : à l’aube du dernier recours

Agence Qmi
2012-05-24 08:30:00

En effet, si, en 2009, la Cour supérieure du Québec avait fixé à 5,2 millions $ les indemnités que devait recevoir M. Robinson, la Cour d'appel les avait pour sa part revues à la baisse en juillet dernier, les faisant passer à 2,7 millions $.
Se disant ruiné, le créateur avait alors décidé de poursuivre sa bataille en Cour suprême, estimant que le jugement nuisait à tous les créateurs et ne devait pas devenir jurisprudence.
« On dit que pendant 16 ans j'ai eu raison de poursuivre, avait-il déclaré à la suite du jugement de la Cour d'appel. J'ai dit la vérité. On confirme que c'est un plagiat, et là, on me punit. Je ne comprends pas. »

Le tribunal avait notamment fait valoir que l'auteur plagié « n'avait pas souffert d'une atteinte physique » et qu'il « peut encore jouir de la vie malgré que la qualité de celle-ci ait été grandement diminuée».
Une saga de 17 ans

En 1985, le Bureau du droit d'auteur délivre un certificat d'enregistrement indiquant que M. Robinson est l'auteur de l'œuvre.
Sans succès, l'auteur multiplie alors les démarches destinées à faire la promotion et la production de Robinson Curiosité, y compris avec Corporation Cinar et Films Cinar inc.
Cependant, en 1995, un premier épisode intitulé Robinson Sucroë - produit par Cinar - voit le jour.
Les similitudes entre les deux œuvres amènent alors M. Robinson à intenter une action en contrefaçon contre Cinar devant la Cour supérieure.