Amanda règle ses comptes

Agence Qmi
2011-09-23 08:30:00
« Erica sniffait de la cocaïne pendant qu'elle était enceinte de la fille d'Arturo. Mon mari a toujours été inquiet pour la santé de Sofia (âgée de cinq ans). Mais je n'ai jamais dit que sa fille était mongole ou attardée mentale. C'est faux », a déclaré la Brésilienne, d'un air offusqué.
Elle a aussi attaqué les soeurs Gisèle et Marisa Minero, amies d'enfance du boxeur, pour avoir témoigné qu'Amanda leur a dit qu'elle allait « tuer » Arturo et lui montrer qu'elle était plus « bitch » que ses ex-conjointes.
« C'est ridicule et dégoûtant. Je n'ai jamais prononcé ces paroles. Ces deux femmes-là, par contre, ont déblatéré contre la famille d'Arturo. Elles ont dit devant moi que (le boxeur Dave) Hilton n'avait jamais abusé sexuellement des filles d'Anna Maria (la soeur de Gatti et ex-femme de Hilton) même s'il a été condamné. »

Elle n'a pas oublié non plus la mère d'Arturo, Ida Gatti, qui réclame une part de l'héritage avec son fils Fabrizio. Amanda a rappelé que sa belle-mère lui en voulait d'avoir alerté la police après avoir été victime de violence conjugale par Arturo, parce que l'affaire s'était retrouvée dans les journaux montréalais.
« Elle m'a dit que tous les hommes étaient comme ça et que j'aurais dû me la fermer. J'ai pitié d'elle. C'est tout ce qu'elle a connu dans sa vie », a-t-elle lancé, sur un pied de guerre.
Problèmes de dépendance
Témoignant pour sa défense, elle a également relaté que son mari éprouvait non seulement un problème de consommation abusive d'alcool, mais qu'elle l'a aussi envoyé en thérapie pour sa dépendance à la cocaïne et aux médicaments antidouleur.
Elle a dit l'avoir trouvé inconscient, écroulé près d'un tas de pilules, dans la maison qu'ils habitaient au New Jersey, après la retraite du boxeur en 2007. « Sa famille le savait, mais ils n'ont rien fait pour l'aider. J'étais la seule », a-t-elle juré.
Amanda a ajouté en avoir vainement prévenu le gérant de Gatti (Pat Lynch), celui qui a commandé l'enquête privée concluant que le boxeur ne s'est pas suicidé, mais a plutôt été assassiné.
L'enquête, qui a coûté 1 million $, pointe la veuve comme suspecte, compte tenu de l'héritage que lui a légué Gatti trois semaines avant sa mort.
ENCADRÉ
Arturo Gatti était un homme en dépression, pour qui la vie n’avait plus de sens, a indiqué son ex-gérant Mario Costa sur les ondes de Radio-Canada.
« Il voulait mourir, il voulait sortir d'ici, il était fatigué, il voulait s'en aller et être avec son père, c'est comme cela qu'il me l'a toujours dit », a ajouté M. Costa, pour qui le boxeur montréalais était devenu suicidaire.
En 2004, selon M. Costa, Arturo Gatti est allé le rencontrer à son bar, avec l’intention de s’enlever la vie. « Il avait un fusil, il n'avait pas de balle, c'était un calibre 32, a rappelé Mario Costa. Il voulait mon fusil, j'ai une arme enregistrée. Il savait que j'ai une arme enregistrée. Je pense que si je lui avais donné le fusil ce jour-là, il se serait tué devant moi. Il m'a dit qu'il allait le faire, qu'il allait l'enfoncer dans sa bouche, il a dit : "Je ne veux plus vivre" ».
Avocat
il y a 13 ansGatti était un ado qui a mariée une ado. Entre la maturité de l'un comme de l'autre, on ne pouvait se retrouver devant un résultat autre.