Bastarache en hausse, les cachoteries du barreau de Montréal en baisse
Amélia Salehabadi
2010-09-07 13:15:00
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Quels sont les acteurs du monde juridique qui ont la cote aujourd'hui? Quels sont ceux qui en arrachent? Amélia Salehabadi vous les présente.
En Hausse
L'honorable Michel Bastarache.
Ne me demandez pas de l'appeler le Commissaire Bastarache. Pas capable.
En tout cas, ce matin c'est bien un (ex) juge de la Cour suprême qui s'est adressé aux avocats impliqués dans la commission.
Ferme.
Il a très clairement indiqué aux uns et aux autres de se calmer les pompons avec leurs déclarations publiques, pour ainsi éviter d'autres débordements fâcheux.
Il a proposé aux avocats de se réunir pour établir d'un commun accord des règles de procédure à cet effet (similaires de préférence à celles d'une Cour de justice en ce qui a trait aux déclarations des avocats durant un procès).
Des règles qui seraient intégrées aux règles de procédure de la Commission.
Messages visiblement non intégrés sur le coup par l'avocat de Marc Bellemare, Me Rénald Beaudry.
Ce dernier a tenu, en effet, à lire quand même ses notes.
D'une voix tremblante et empreinte de beaucoup d'émotion pour ne pas dire de colère.
Des notes très sévères envers la Commission et les confrères, puisqu'il a d'un côté accusé la Commission de ne lui avoir pas donné toute la preuve dont les autres avocats disposaient et de l'autre côté, il a accusé le procureur de la commission et l'avocate du parti libéral, Me Suzanne Côté, d'avoir « manipulé la preuve. »
Je n'en croyais pas mes oreilles et j'e me suis dit : « Oula, cela va exploser. »
Il n’en a rien été.
Michel Bastarache très en contrôle de sa salle a répondu avec aplomb :
« Je n'accepte pas votre allégation que les avocats de la commission peuvent modifier la preuve (....) Me Bellemare n'est pas un accusé. Marc Bellemere est un témoin (...). »
Me Côté, « indignée » et « estomaquée » (dixit elle-même) est également intervenue pour rejeter vigoureusement cette accusation épicée, en précisant par ailleurs que ce n'était vraiment là pas le genre de la maison.
Me Beaudry, avec une certaine mauvaise foi ( il avait sans doute oublié que le tout est retransmis en live,) s'est levé pour prétendre qu'il n'avait jamais dit qu'il y avait eu des manipulations de preuve...
Sur ce, l'honorable Michel Bastarache, avec un regard revolver a coupé court aux prétentions de Me Beaudry, et d'un signe de la main l'a fermement invité à se rasseoir et surtout à se contrôler.
Il faut quelqu'un de sa trempe pour éviter que cette commission ne vire au burlesque et ne tombe dans la seule soupe politique.
Sur ce, je me demande si parfois, l'honorable Michel Bastarache ne regrette d’avoir accepté de présider cette commission-là...
En baisse
Les cachotteries du Barreau de Montréal
Jeudi dernier, c'était la rentrée des tribunaux à Montréal.
Le soir même. Il y avait un dîner de gala, black tie et robes longues. Quelque part dans un lieu prestigieux du Vieux-Montréal.
Nous l'avons appris un peu par hasard.
Nous avons essayé d'y être invitées ou accréditées pour vous rapporter la soirée.
Pas de chance, les services de communications nous ont appris que c'était sold out.
Ah bon, c'est fantastique puisque les places n'étaient mêmes pas annoncées!
Même pas moyens d'y venir pour faire uniquement un reportage.
Finalement, une bonne âme nous a expliqué que c'était un 'événement privé' du barreau et que les invités VIP étaient triés sur le volet...
Je ne sais pas pour vous, mais moi, en tant que membre du barreau de Montréal, je ne savais pas qu'il y a deux catégories de membres au barreau : les ordinaires et les VIP.
Si c'est pas trop cher, je vais l'essayer pour l'année prochaine...
''Crédit photo:'' Anthony Rancourt
L'honorable Michel Bastarache.
Ne me demandez pas de l'appeler le Commissaire Bastarache. Pas capable.
En tout cas, ce matin c'est bien un (ex) juge de la Cour suprême qui s'est adressé aux avocats impliqués dans la commission.
Ferme.
Il a très clairement indiqué aux uns et aux autres de se calmer les pompons avec leurs déclarations publiques, pour ainsi éviter d'autres débordements fâcheux.
Il a proposé aux avocats de se réunir pour établir d'un commun accord des règles de procédure à cet effet (similaires de préférence à celles d'une Cour de justice en ce qui a trait aux déclarations des avocats durant un procès).
Des règles qui seraient intégrées aux règles de procédure de la Commission.
Messages visiblement non intégrés sur le coup par l'avocat de Marc Bellemare, Me Rénald Beaudry.
Ce dernier a tenu, en effet, à lire quand même ses notes.
D'une voix tremblante et empreinte de beaucoup d'émotion pour ne pas dire de colère.
Des notes très sévères envers la Commission et les confrères, puisqu'il a d'un côté accusé la Commission de ne lui avoir pas donné toute la preuve dont les autres avocats disposaient et de l'autre côté, il a accusé le procureur de la commission et l'avocate du parti libéral, Me Suzanne Côté, d'avoir « manipulé la preuve. »
Je n'en croyais pas mes oreilles et j'e me suis dit : « Oula, cela va exploser. »
Il n’en a rien été.
Michel Bastarache très en contrôle de sa salle a répondu avec aplomb :
« Je n'accepte pas votre allégation que les avocats de la commission peuvent modifier la preuve (....) Me Bellemare n'est pas un accusé. Marc Bellemere est un témoin (...). »
Me Côté, « indignée » et « estomaquée » (dixit elle-même) est également intervenue pour rejeter vigoureusement cette accusation épicée, en précisant par ailleurs que ce n'était vraiment là pas le genre de la maison.
Me Beaudry, avec une certaine mauvaise foi ( il avait sans doute oublié que le tout est retransmis en live,) s'est levé pour prétendre qu'il n'avait jamais dit qu'il y avait eu des manipulations de preuve...
Sur ce, l'honorable Michel Bastarache, avec un regard revolver a coupé court aux prétentions de Me Beaudry, et d'un signe de la main l'a fermement invité à se rasseoir et surtout à se contrôler.
Il faut quelqu'un de sa trempe pour éviter que cette commission ne vire au burlesque et ne tombe dans la seule soupe politique.
Sur ce, je me demande si parfois, l'honorable Michel Bastarache ne regrette d’avoir accepté de présider cette commission-là...
En baisse
Les cachotteries du Barreau de Montréal
Jeudi dernier, c'était la rentrée des tribunaux à Montréal.
Le soir même. Il y avait un dîner de gala, black tie et robes longues. Quelque part dans un lieu prestigieux du Vieux-Montréal.
Nous l'avons appris un peu par hasard.
Nous avons essayé d'y être invitées ou accréditées pour vous rapporter la soirée.
Pas de chance, les services de communications nous ont appris que c'était sold out.
Ah bon, c'est fantastique puisque les places n'étaient mêmes pas annoncées!
Même pas moyens d'y venir pour faire uniquement un reportage.
Finalement, une bonne âme nous a expliqué que c'était un 'événement privé' du barreau et que les invités VIP étaient triés sur le volet...
Je ne sais pas pour vous, mais moi, en tant que membre du barreau de Montréal, je ne savais pas qu'il y a deux catégories de membres au barreau : les ordinaires et les VIP.
Si c'est pas trop cher, je vais l'essayer pour l'année prochaine...
''Crédit photo:'' Anthony Rancourt
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Eve
il y a 15 ansJe dois vous dire que personnellement, je me suis impliquée quelque peu àl'AJBM,je me suis sentie exclue car je venais pas de l'un des grand bureaux. Alors, j'ai préféré laisser ma place à l'und des collègues venant d'un Grand Bureau. Je trouve cela très dommage, car même si on pratique en solo, cela ne fait pas de nous des avocats de seconde classe. C'est un peu comme quand on fait de l'Aide Juridique, c'est encore plus mal vu.
Je trouve que l'AJBM devrait mettre en grand titre, cherchons avocats de grands Bureaux pour donner de leur temps. Au moins, de cette façon, on sait à quoi s'attendre!
Cela va faire froncer les sourcis, plusieurs d'entre vous, mais c'est la VÉRITÉ. En tout cas, moi j'ai laissé mon tour, et je ne le regrette pas. J'ai trouvée une façon plus constructive de m'impliquer!
Me
il y a 15 ans>>>>>> Je dois vous dire que personnellement, je me suis impliquée quelque peu àl'AJBM,je me suis sentie exclue car je venais pas de l'un des grand bureaux. Alors, j'ai préféré laisser ma place à l'und des collègues venant d'un Grand Bureau. Je trouve cela très dommage, car même si on pratique en solo, cela ne fait pas de nous des avocats de seconde classe. C'est un peu comme quand on fait de l'Aide Juridique, c'est encore plus mal vu.
C'est vrai que l'AJBM est une clique. C'est pas seulement que c'est juste entre les grands bureaux. En sus de cela le véritable problème est le copinage et les rapports incestueux côté direction et ce, depuis des années. La famiglia.
Quant à l'Aide juridique, quelq'un fraîchement sorti d'un stage là-bas vaut mieux que la plupart des avocats des grands bureaux qui ont complété une première année de pratique.