Décès d’un avocat et ex-ministre
Didier Bert
2022-03-10 12:00:00
Il a étudié en histoire et en droit à l’Université Laval. Il commence une carrière de journaliste au journal L’''Action'' de Québec en 1962, avant d’enseigner l’histoire du Canada.
Clément Richard est admis au barreau du Québec en 1965. Il se joint au cabinet d’avocats Lachapelle, Roy et Richard de 1966 à 1971. Il établit ensuite son cabinet avec l’avocat Guy Bertrand.
De 1965 à 1979, Me Clément Richard pratique le droit. En 1967, il participe à la fondation du Mouvement souveraineté-association.
Il est élu à l’Assemblée nationale en 1976 pour le Parti québécois dans la circonscription de Montmorency. Il devient alors le président de l’Assemblée nationale durant quatre ans. Il fait disparaître la prière obligatoire.
En 1980, Clément Richard est nommé ministre des Communications dans le gouvernement de René Lévesque. L’année suivante, il devient ministre des Affaires culturelles dans le même gouvernement, puis dans celui de Pierre-Marc Johnson.
En 1985, Clément Richard ne se représente pas. Il revient à la pratique du droit, en exerçant chez Lavalin. Il est nommé vice-président au marketing et aux relations publiques de la firme, et pdg de Lavalin Communications.
Cinq ans plus tard, il fonde la station de télévision MétéoMédia. Il revient à la pratique privée comme avocat-conseil chez Gascon Lozeau en 1994.
Il siège sur plusieurs conseils d’administration, parmi lesquels celui de la Place des Arts dont il restera le président durant sept années. Président de l'Amicale des anciens parlementaires du Québec, il a également siégé au conseil d’administration du Musée des beaux-arts de Montréal, au bureau des gouverneurs de l'École nationale de théâtre du Canada, au conseil d'administration de la Compagnie Jean-Duceppe, et au conseil d'administration de l'Orchestre métropolitain à compter de 2007.
Clément Richard a participé à l’agrandissement du Musée des beaux-arts de Montréal, ainsi qu’à la création de plusieurs musées au Québec.
Le drapeau du Québec a été mis en berne sur la tour centrale de l’hôtel du Parlement, en hommage à l’ancien président de l’Assemblée nationale. François Paradis, l’actuel président de l’institution, a salué « sa grande contribution à la vie politique et culturelle du Québec ».
Sur Twitter, le premier ministre, François Legault, a rendu hommage à « un homme très sympathique qui a fait beaucoup pour la culture québécoise ».