Des faveurs sexuelles pour honoraires

Céline Gobert
2012-02-14 13:15:00
Elle était loin de s’imaginer la suite…
Pour commencer, Me Sinukoff lui offre une consultation gratuite et lui propose de transmettre l’affidavit de son mari à un collègue qui exerce en droit de la famille. Jusqu’ici tout va bien.

Et ce n’est pas fini…
Toujours selon la requête, « Me Sinukoff s’est penché et a passé la main le long de sa nuque. Ensuite, il lui a touché la poitrine ».
Les jours qui suivirent, et après avoir essuyé un refus clair et net de la part de sa cliente, il multiplie pourtant les appels téléphoniques.
Un comportement que Malcolm Mercer, président du panel, juge profondément inadéquat à l’intégrité qu’exige par nature la profession juridique.
« Les femmes doivent pouvoir traiter avec des avocats sans avoir à se soucier de savoir si elles vont être des victimes de harcèlement sexuel. Au 21ème siècle, il est impératif que tous les avocats aient conscience qu’une telle conduite est hautement répréhensible et conduit à de graves conséquences », dit-il.
Me Sinukoff, en attendant, a reçu une simple réprimande du barreau du Haut-Canada.
« Un avertissement constituait peut-être une sanction acceptable une ou deux décennies en arrière, mais ce n’est pas une réponse suffisante de nos jours, compte tenu de l’importance qu’a pris cette problématique au sein de la société, et du rôle de régulateur que doit jouer le barreau », dit Malcom Mercer.
Et vous, qu’en pensez-vous ?