Des normes nationales pour les étudiants : une bonne idée ?

Céline Gobert
2011-09-12 11:15:00

Le rapport, soumis au Conseil par le Comité, sera examiné lors d'une réunion le 15 septembre prochain, rapporte le Canadian Lawyer Mag.
Le délai d'application a été fixé pour 2015 mais si les recommandations sont adoptées, certaines obligations entreront en vigueur dès cette nouvelle année académique pour les écoles de droit.
« Sans ces normes, il y a un grand risque que les avocats formés à l’étranger – la plupart étant d’ailleurs canadiens - ne soient pas traités de manière juste et équitable », remarque Donna Greschner, Doyenne de l’Université de droit de Victoria.
En outre, selon Me Bryden, cet ensemble d’attentes standards concernant les diplômés, peut être réconfortant pour les employeurs.
« Si les avocats sont capables d’exercer en common law partout au Canada… alors il est évident qu’il doit y avoir des normes nationales pour s’assurer d’un rendu de qualité égale à travers tous les pays », ajoute Me Greschner.
Difficultés
Cependant, Me Greschner reconnaît qu'il pourrait être difficile pour certaines facultés de droit de respecter le délai fixé à l’année 2015 alors que ces dernières font face à des restrictions budgétaires et un personnel limité.

De plus, certains se montrent inquiets face aux dérives que pourraient entraîner de telles normes. Comme par exemple, la crainte de former des avocats à l’emporte-pièce, et uniformes.
« Je pense que la fédération a pris soin de laisser une grande place pour de possibles innovations », dit Me Greschner.
« Les écoles ont toujours eu la possibilité de se différencier. Aujourd’hui, il y a beaucoup de similarités entre elles, mais aussi beaucoup de différences. Je ne vois pas pourquoi cela cesserait », conclut Me Bryden.