Désolé Monsieur VP, on ferme !

Souvenez-vous, en décembre dernier, Me Marc Lemieux racontait sa grande transition. Après seize années dans le secteur financier chez McCarthy Tétrault, cet avocat avait fait le saut en grande entreprise pour devenir, en février 2007, vice-président aux affaires juridiques chez Gaz Métro.

Deux ans plus tard, par suite d’un remaniement, sa fonction disparait.
« C’est une décision qui vient de la haute direction, dit-il. Pour moi, cela a été une surprise totale. »

Comme dans d’autres compagnies, la direction de Gaz Métro a en effet choisi en début d’année de supprimer purement et simplement la fonction de vice-président aux affaires juridiques, explique Me Lemieux, l’équipe étant désormais dirigée par un directeur et rattachée au chef des finances.

En pratique, au-delà du changement de titre, les affaires juridiques dans l’entreprise s’en trouvent d’autant réduites, puisqu’elles n’ont plus comme les autres fonctions (finances, ressources humaines, marketing ou production) une place entière aux tables des décideurs.

En fait, chez Gaz Métro, pour que les affaires juridiques - qui sont une petite partie de la vie d’une entreprise - soient sous un vice-président, il aurait fallu que ce dernier ait également à s’occuper d’autres domaines comme celui des affaires publiques ou des affaires réglementaires.

« Dans mon cas, il n’y avait pas de possibilité d’étendre mes attributions », explique Marc Lemieux.

S’il fait partie de ceux qui considèrent qu’un vice-président aux affaires juridiques a un rôle important à tenir dans l’entreprise, Marc Lemieux n’est pas amer envers son ancien employeur.

« Je suis très fier de ce que j’ai accompli chez Gaz Métro car j’ai remis en forme une équipe de seize personnes, dit-il. Après plusieurs années en bancaire chez McCarthy, je me disais que mes perspectives d’évolution de carrière étaient limitées. Là, avec ce nouveau bagage en gestion, j’ai des pistes variées à explorer. »