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Fusion des bourses de Londres et Toronto: annulée!

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Agence Qmi

2011-06-30 07:00:00

Le projet de fusion de la Bourse de Toronto avec celle de Londres est mis sur la glace. Les deux partenaires ont annulé leur entente en raison d'un vote qui n'atteint pas la majorité requise des deux tiers des actionnaires.
Le pdg de la Bourse de Londres, Xavier Rolet et le pdg de la Bourse de Toronto, Tom Kloet, en février dernier lors de l'annonce de la future fusion
Le pdg de la Bourse de Londres, Xavier Rolet et le pdg de la Bourse de Toronto, Tom Kloet, en février dernier lors de l'annonce de la future fusion
La fusion a récolté seulement 54 % des votes, a indiqué une source, après que près de 70 % des actionnaires ont fait leur choix par procuration. Ils avaient jusqu'à mardi midi pour le faire.

« La majorité des actionnaires qui ont voté par procuration avant la date limite du 28 juin 2011 ont appuyé la résolution relative à la fusion ; toutefois, il est évident que le seuil des deux tiers requis pour approuver la fusion ne sera pas atteint », a indiqué le Groupe TMX dans un communiqué hier.

En outre, l'assemblée annuelle de jeudi est maintenue, mais le vote des actionnaires sur la fusion n'aura pas lieu.

Il s'agit d'une lourde défaite pour Londres face au Groupe Maple, qui a fait dérailler la fusion en déposant une offre appuyée par 13 institutions financières canadiennes. Ce consortium local a eu l'impact d'un rouleau compresseur, recueillant l'appui d'un secteur financier qui cherche à éviter une prise de contrôle boursière provenant de l'étranger.

Des voix connues comme celle de Stephen Jarislowsky, gestionnaire de portefeuille, ont indiqué qu'elles préféraient que le TMX se développe avec des propriétaires canadiens. Des pages de publicité ont tapissé les journaux et Luc Bertrand, porte-parole du consortium, a fait la promotion de Maple sur toutes les tribunes.
Londres avait pourtant reçu le soutien de cabinets de conseil spécialisés dans les votes par procuration tels qu'Institutional Shareholder Services (ISS) et Glass Lewis.

Même si l'offre hostile du Groupe Maple devait mener à une transaction, rien ne garantit qu'elle franchisse l’étape du Bureau de la concurrence du Canada. En cas d’une telle acquisition, l'industrie canadienne renouerait avec une situation de monopole où les plus grands courtiers sont propriétaires de la Bourse.
En revanche, le Bureau de la concurrence a déjà signalé qu'il n'interviendrait pas si Londres mettait la main sur le TMX.

L'offre de Maple vaut environ 3,7 milliards $, contre 3,6 milliards $ pour celles de Londres.

En résiliant la fusion, le Groupe TMX s'engage à verser un dédommagement de 10 millions $ au London Stock Exchange.
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