Joli-Coeur vs Jolicoeur
Rene Lewandowski
2010-11-16 15:00:00
Après une longue carrière chez Jolicoeur Lacasse, un bureau qu’il a co-fondé en 1983, Me André Joli-Cœur est devenu associé-retraité le 1er janvier 2009, comme le prévoit le contrat de société de la firme.
Au mois d’août suivant, il conclut avec la firme "une convention d’associés-conseils" au terme de laquelle le jeune retraité serait rémunéré 120 000 $ par an (10 000 $ par mois).
Contre cette rémunération, la firme lui demande 700 heures d’encaisses provenant de son temps chargé à 296 $ de l’heure et le maintien d’une clientèle source générant 600 000 $ d’honoraires.
Le conflit
Considérant qu’il avait largement fait sa part, Me Joli-Cœur sollicita une petite augmentation…
Niet !, répondit Jolicœur Lacasse, qui de surcroît arrêta de verser toute rémunération à Me Joli-Coeur à compter de juin 2010.
C'est-à-dire que du coté de la firme la tendance n’était pas, et ce depuis plusieurs mois, au bichonnage des associés-conseils, mais plutôt à la suppression de leur statut.
En refusant de signer une nouvelle entente qu’on lui soumettait et en demandant au contraire une augmentation, Me André Joli-Cœur s’est mis à dos tout le conseil d’administration de son cabinet.
Au point, qu'il lui a été demandé de quitter son bureau au 15 octobre, une date ensuite reportée au 30 octobre.
En parallèle, on lui précisait que tous les services mis à sa disposition seraient interrompus, ce qui comprend :
"l’occupation de son propre espace, le service d’une adjointe, l’usage de moyens de communication, le soutien professionnel d’avocats et avocates du bureau, le paiement des cotisations du barreau, les facilités de stationnement, des frais de représentation…"
Une tournure judiciaire
Me André Joli-Cœur a résisté à l’injonction.
Il a saisi la Cour supérieure du Québec.
Faisant valoir le "tort considérable" que lui causerait cette éviction, lui qui est déjà privé de sa rémunération, l'avocat-conseil a sollicité de la Cour, par requête du 26 octobre 2010, qu’elle autorise le maintien d’un statu quo pour lui permettre de rester dans les lieux.
En outre, il a demandé la désignation d’un arbitre pour trancher du litige qui l’oppose à ses anciens associés.
Il a proposé les noms d’Henri Grondin de Langlois Kronström Desjardins, de Michel Chabot de Gravel Bernier Vaillancourt et de Richard Drouin de McCarthy.

L’affaire est aujourd’hui aux mains de la justice.
A l’heure où nous publions, André Joli-Cœur apparaît toujours sur le site de son cabinet.
Dans ce dossier, il est représenté par l’étude Philion Leblanc Beaudry. En face, Jolicoeur Lacasse est assisté de Me Suzanne Gagné de Letourneau Gagné.
Pour consulter la requête pour mesures provisionnelles et injonction interlocutoire, cliquez-ici.
Pour lire la requête introductive d’instance en nomination d’un arbitre, cliquez-là.
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Anonyme
il y a 15 ans> Un peu gênant pour le cabinet de traiter un associé fondateur comme ça. Surtout qu'il semble largement contribuer.
C'est pas nouveau. On dirait une façon de faire répandue, surtout chez les cabinets québécois.
Anonyme
il y a 15 ansEncore trop de censure sur ce site. Aucune info pertinente n'est vraiment mise dessus à part du gossip (cf l'article sur ce que pensent les étudiants de McGill de la fusion OR-NR...what next? Je vais interroger ma voisine de palier pour savoir ce qu'elle en pense?)et celle que l'on tente d'y mettre est systématiquement censurée par la Gestapo.
Vous auriez pu remplir une case et faire de la véritable information juridique pertinente mais il faut pour cela certaines qualités et connaissances que vous n'avez manifestement pas.
Continuez donc à abreuver vos lecteurs d'informations sur les transferts d'avocats d'un cabinet à l'autre. Vous venez d'inventer le magazine people pour juristes, bravo!
Continuez donc dans votre voie, soyez lus par une majorité d'étudiants constituant aussi la majorité de vos commentateurs sous couvert d'un faux statut d'avocat.
Anonyme
il y a 15 ansJ'encourage Me Joli-Coeur et j'espère qu'il gagnera sa bataille contre ce cabinet. Pauvre bonhomme, c'est joyeux cadeau de retraite ça! Que de se battre contre son propre projet qu'il a fondé il y a des années.
Espérons que justice sera rendue
Anonyme
il y a 15 ansJustice sera rendue?!
Vous croyez encore à ce concept vous? Hé bien je vous souhaite bonne chance dans vos examens d'obligations et de procédure civile qui auront lieu dans quelques semaines.
> J'encourage Me Joli-Coeur et j'espère qu'il gagnera sa bataille contre ce cabinet. Pauvre bonhomme, c'est joyeux cadeau de retraite ça! Que de se battre contre son propre projet qu'il a fondé il y a des années.
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> Espérons que justice sera rendue
Anonyme
il y a 15 ans> Justice sera rendue?!
Eh l'ami, je pense que tu as besoin de mûrir un peu parce que ton commentaire n'a pas trop rapport. Enfin,je ne suis plus étudiante depuis longtemps mais avocate alors ces examens sont loin derrière mais bon courage à toi:)
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> Vous croyez encore à ce concept vous? Hé bien je vous souhaite bonne chance dans vos examens d'obligations et de procédure civile qui auront lieu dans quelques semaines.
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> > J'encourage Me Joli-Coeur et j'espère qu'il gagnera sa bataille contre ce cabinet. Pauvre bonhomme, c'est joyeux cadeau de retraite ça! Que de se battre contre son propre projet qu'il a fondé il y a des années.
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> > Espérons que justice sera rendue
Me
il y a 15 ans>>>>> Il faut savoir prendre sa retraite avant de se faire pousser à la porte, c'est la dure réalité
Pas vraiment. Il faut savoir partir ailleurs, ou partir tout seul, dans les deux cas avec ses clients. Si l'avocat concerné est véritablement "trop vieux" pour être encore parmi ses collègues, il n'est certainement pas trop vieux pour la pratique du droit.
Anonyme
il y a 15 ans> >>>>> Il faut savoir prendre sa retraite avant de se faire pousser à la porte, c'est la dure réalité
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> Pas vraiment. Il faut savoir partir ailleurs, ou partir tout seul, dans les deux cas avec ses clients. Si l'avocat concerné est véritablement "trop vieux" pour être encore parmi ses collègues, il n'est certainement pas trop vieux pour la pratique du droit.
Parfaitement d'accord.L'âge ne devrait pas être un critère bêtement appliqué. Quand quelqu'un a une grande notoriété, est productif et qui plus est a fondé un cabinet, la retaraite forcée n'a pas de sens
Me
il y a 15 ans> > > Si vous engagez Jolicoeur Lacasse pour vous rédiger un contrat, est-ce que c'est de cette façon lamentable qu'il va être rédigé?
> >
> >
> > Oui, pour faire certain qu'on se fait bien comprendre !
>
Une partie au contrat est un avocat de grande expérience. L'autre partie au contrat est un cabinet d'avocats. Faut-il vraiment utiliser le vocable "facilités de stationnement" pour que les parties concernées se comprennent?
Anonyme
il y a 15 ans>...
> > > Oui, pour faire certain qu'on se fait bien comprendre !
>
> Une partie au contrat est un avocat de grande expérience. L'autre partie au contrat est un cabinet d'avocats. Faut-il vraiment utiliser le vocable "facilités de stationnement" pour que les parties concernées se comprennent?
Vous oubliez qu'il est également important d'être compris par certains tiers.
En employant des expressions commes "facilités de stationnement", par exemple, vous augmentez les probabilités d'être compris des fonctionnaires fédéraux susceptibles d'examiner vos affaires (douane, GRC, impôt, CRTC ou autre organisme de réglementation ou d'application d'une loi du parlement).
Il ne faudrait toutefois pas leur en vouloir, puisqu'à force d'être exposés à des communications boiteuse dans la langue officielle minoritaire du pays, et à des programmes de formations en tolérance multi-culturalo-diversito-linguistique, ils ont le cerveau lavé dans toutes les langues !
SPAZZOLA
il y a 15 ansLa question qui me vient spontanément à l'esprit dans cette affaire est la suivante :
Avec une clientèle source de plus de 800k$ par an, pourquoi Me Joli-Coeur n'est-il pas allé cogner à la porte d'un autre cabinet ?
D'autres l'ont fait avant lui et sont parfaitement heureux et, mieux payés...
GBS
il y a 15 ansTout le monde comprend ce que "facilités de stationnement" veut dire. Quelqu'un qui est vraiment troublé par la signification de cette locution est gravement débile.
Il reste donc qu'on peut discuter de la justesse du langage, ou de la beauté du style. Des détails qui, je l'admets, peuvent être importants. Tant qu'à faire quelque chose, autant essayer de bien le faire.
Mais sinon, ça reste un détail.
Pour en revenir au sujet principal, il est fréquent que les clients d'un associé près de la retraite aient migré vers des associés plus jeunes, et qu'ils restent clients du Conseil sur papier seulement.
Ça explique que dans le litige qui les oppose, la possibilité de partir avec le 600k d'honoraires puisse ne pas être une réelle possibilité.
Peut-être que le cabinet, dans sa poursuite aux profits, s'est penché seulement sur ce qu'ils *peuvent* faire, au lieu de se demander ce qu'ils *devraient* faire. À première vue, tout ça manque de classe.
César
il y a 15 ansIl y a déja belle lurette que l'attitude de certains est particulière.
César a dit lors de circonstances semblables
" TU QUOQUE MI FILI"