La Cour suprême se penche sur le cours d'éthique et de culture religieuse

Agence Qmi
2011-05-18 07:00:00
L’objectif du ministère de l’Éducation est de promouvoir la tolérance envers toutes les croyances et aucun élève ne peut être exempté du cours.
Les parents de deux enfants de Drummondville ont réclamé en 2008 que leurs enfants, l’un en première année du primaire et l’autre en quatrième du secondaire, soient exemptés. Ils avaient invoqué à l’époque un préjudice grave, soit « une perturbation due au contact forcé et prématuré avec une série de croyances dont la plupart ne sont pas compatibles avec celles de la famille, ainsi que l’atteinte à la foi religieuse des membres de cette famille », lit-on sur le site web de la Cour suprême. La requête a été refusée par les deux commissions scolaires concernées et les parents ont été déboutés en Cour supérieure du Québec et en Cour d’appel.

Québec a perdu un premier combat en juin 2010, alors que l'école religieuse privée Loyola High School a obtenu l’autorisation d’offrir le programme d’éthique et culture religieuse dans une perspective catholique. Le juge avait d’ailleurs vivement critiqué le gouvernement du Québec.
« L'obligation imposée à Loyola d’enseigner des matières du programme d’éthique et culture religieuse dans une perspective laïque prend un caractère totalitaire, qui est essentiellement équivalent à l'ordre donné à Galilée par l'Inquisition de renoncer à la cosmologie copernicienne », avait écrit l’an dernier le juge Gérard Dugré, de la Cour supérieure du Québec. Le gouvernement du Québec a porté cette décision en appel.
La Cour suprême du Canada devrait rendre jugement sur cette question cet automne.