Le JBQ règle son problème de financement
Gabriel Poirier
2022-05-30 10:15:00
Cette situation serait aujourd’hui réglée, assurent l’ancien président du JBQ, Antoine Sarrazin-Bourgoin, et la bâtonnière de Québec, Caroline Gagnon. C’est ce qu’ils ont expliqué à Droit-Inc au cours d’un entretien plus tôt ce mois-ci.
Une part significative (37 %) du budget du JBQ provient du Barreau de Québec. Cette somme, qui équivalait à 41 000 $ pour l’année 2019-2020, a été réduite à 36 000 $ en 2020-2021. Outre cette diminution, le JBQ avait vu son budget fondre en raison de l’annulation de la plupart de ses activités de financement, pandémie oblige. Celui-ci était alors passé de 167 906 $ pour 2019-2020 à 78 266 $ pour l’année suivante.
Avec des dépenses annuelles qui s'élevaient avant la pandémie à près de 200 000 $, le JBQ craignait que le futur de ses opérations soit compromis.
Aujourd’hui, Me Sarrazin-Bourgoin insiste pour dire que les problèmes de financement du JBQ sont de l’histoire ancienne.
« La contribution du Barreau (au budget du JBQ) a traditionnellement été reconduite, mais elle n’avait jamais été indexée. L’entente que nous avons signée reconnaît donc le soutien du Barreau de Québec au JBQ, et le besoin d'harmoniser sa contribution financière. »
Cette entente qu’évoque Me Sarrazin-Bourgoin, c’est celle qu’il a lui-même négociée à titre de président du JBQ avec sa consœur du Barreau de Québec, Me Gagnon. Elle vise à inciter les deux organisations à se consulter et à collaborer lorsque viendra le temps de fixer l’aide financière annuelle octroyée au JBQ.
Les détails de l’entente, comme ses modalités d’exécution, n’ont pas été divulgués.
Le problème de financement du Jeune Barreau étant réglé, les deux avocats soutiennent que cet accord permettra à leur organisation respective de mettre sur pied des projets communs.
S’ils sont avares de commentaires sur ce dernier point, Antoine Sarrazin-Bourgoin n’a pas hésité à dévoiler les prochaines orientations du JBQ : mise à jour du site internet, service de pairs aidants, le maintien du journal ''Pro Format'', sondages au sujet du droit à la déconnexion… les projets, dit-il, ne manquent pas !
Méconnaissance des activités ? Plus maintenant !
Caroline Gagnon croit pour sa part que l’entente de reconnaissance signée entre le Barreau et le Jeune Barreau aidera les administrateurs des deux organisations à mieux dialoguer… et à mieux se comprendre.
« D’un point de vue budgétaire, par exemple, nous avons mis en place un mécanisme qui documente les décisions qui sont prises chaque année. Nos successeurs pourront s’appuyer sur cette documentation pour prendre des décisions, notamment lorsque viendra le temps de déterminer la contribution offerte au JBQ », explique-t-elle.
C’est un « outil pédagogique », complète Me Sarrazin-Bourgoin, soulignant l’importance pour les deux organisations de conserver de bonnes relations et d’être correctement financées.
Me Gagnon croit également que les prochains administrateurs seront susceptibles de se consulter plus ouvertement et fréquemment.
« Nous avons par exemple mis au programme une rencontre annuelle entre les administrateurs des deux organismes. Ça peut sembler banal, mais ce n’était pas prévu. Une telle rencontre, conjuguée à des réunions statutaires, peut nous aider à mieux nous coordonner. »