Lebel, pas prêt à quitter le navire

« Je suis toujours en bonne santé pour un homme de mon âge, et ce n’est pas demain que je vais me retirer », confie-t-il dans The Lawyers Weekly.

Du haut de ses 11 années d’exercice à la Cour suprême, il est le troisième juge sénior du Canada. Interrogé sur le débat concernant les contraintes professionnelles que se doivent de respecter les juges en cas de retour à la pratique de la loi, il affirme n’y voir aucun problème.

« Honnêtement, si l’ancien juge demeure hors de la cour et offre tout simplement des conseils à une partie, un avocat, ou un gouvernement, peu importe l’interprétation qu’il peut faire de tel ou tel jugement. En tant que juge, il fait partie de cette loi », dit-il.

Le plus important pour lui étant que ces anciens juges ne nuisent pas à la réputation de la Cour.

« Nous devons faire preuve de prudence, et ne pas nous impliquer exagérément dans certains aspects du travail juridique », dit-il.

Quant à lui, le juge Lebel déclare qu’au moment de se retirer, il rejoindra probablement un cabinet juridique en tant que conseil. Selon lui, lorsqu’il quitte la Cour, un juge est hors jeu, de toute façon.

« Il ne lui reste plus qu’à donner deux conseils : rester concentré sur les problèmes d’intérêt national et soulever des questions d’intérêt général », conclut-il.