Les adversaires d'Amanda Rodrigues n'ont pas « les mains blanches »

Agence Qmi
2011-10-19 14:00:00

Me Fortin a mis en doute l'intégrité de la mère du boxeur Ida Gatti, de son fils Fabrizio et de la mère du premier enfant d'Arturo, l'Américaine Erika Rivera, qui revendiquent la fortune de 3,4 millions $.
« Mme Rivera est venue ici en vous étalant des pages de menteries. Fabrizio Gatti a livré un témoignage invraisemblable. Et sa mère le suit aveuglément dans ces procédures judiciaires, sans comprendre ce qui se dit devant le tribunal », a mentionné l'avocat à la juge Claudine Roy.
Me Fortin a défendu sa cliente, en arguant que les colères de la jeune Brésilienne durant sa relation de couple tumultueuse avec Arturo ne la rendaient pas pour autant indigne de toucher l'héritage. Elle en est la seule bénéficiaire, en vertu d'un testament signé par l'ex-pugiliste montréalais trois semaines avant sa mort, à l'été 2009.
« Était-ce la meilleure épouse? Non, a dit l’avocat de la défense. Mais contrairement aux témoins qui ont insisté sur son rôle dans leurs difficultés matrimoniales, elle ne pouvait ignorer les problèmes d'alcool et de drogue d'Arturo Gatti. Elle est la seule qui l'a aidé. On ne saura jamais ce que M. Gatti avait en tête quand il a signé ce testament, le 17 juin 2009. Mais c'est un document signé, valide, où ses dernières volontés sont clairement indiquées. Il avait toutes les raisons de faire confiance à sa femme, pour s'occuper de leur fils (Arturo Jr, 3 ans) et ses vœux doivent être respectés. »
Pour obtenir leur part, les demandeurs invoquent le premier testament que Gatti a ratifié en avril 2007 (quatre mois avant son mariage avec Amanda), mais sur lequel ils n'ont jamais pu mettre la main. La disparition du document devrait avoir pour effet de les disqualifier dans leur requête, d'après Me Fortin.
« L'avocat américain qui l'a préparé a donné la version originale de ce document à M. Gatti, sans en conserver une copie. M. Gatti n'en avait jamais glissé mot à sa mère et à son frère qui en ont appris l'existence après sa mort. Il a eu de nombreuses occasions de le détruire par la suite. C'est facile pour eux d'accuser ma cliente de l'avoir caché, mais ce n'est qu'une présomption qu'ils avancent sans la moindre preuve », a déclaré le plaideur.