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Les avocats du divorce

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Natacha Mignon

2009-12-15 08:30:00

Il n’y a pas que Tiger Woods qui a des problèmes conjugaux. Au Québec, plus d’une union sur deux se termine par un divorce. Mais les avocats spécialistes ne s’en plaignent pas !
Les gens mariés, dont la flamme pour leur conjoint s’étiole, n’en ont pas moins perdu leur bon sens !

Certains, parmi les plus aisés, profitent de la crise et de la baisse de leurs actifs pour engager une procédure de divorce. Cela leur permet de formuler des offres étriquées. « Des gens profitent de l’évaluation stratégique de leurs biens pendant la crise », confirme Me Sébastien St-Clair, spécialiste en droit familial.

Parmi les classes moyennes, le nombre des divorces se maintient également. La principale raison est en revanche différente. De nombreux couples se retrouvent de plein fouet face à la crise. Ils ont alors à faire face à des difficultés pécuniaires, suite à une perte d’emploi ou à une baisse de revenus.

Cela crée des tensions dans le couple, qui conduisent au divorce.
Autre volet issu de la crise et des problèmes financiers que rencontrent les individus : l’augmentation du nombre de demandes en modifications des mesures accessoires. Ceux qui payent les pensions veulent les voir baisser, au motif que leurs revenus ont diminué.

Corrélativement, ceux qui les reçoivent voudraient, pour la même raison, les voir augmenter. Pas de stratégie à cela. « Les gens ont leurs revenus qui diminuent, la loi leur permet dans ce cas de faire réviser les mesures accessoires, ce qu'ils font », dit Me Benoît Thibault, avocat à Montréal.

Même constat à Québec, où les clients foulent de plus en plus nombreux le pas des cabinets d'avocats en droit de la famille. La crise ne permet pas tout néanmoins. « Il faut rappeler aux gens qu'ils doivent prouver une baisse significative de leur revenus et regarder leur situation dans la globalité » tempère Me Normand Young, spécialiste en droit de la famille. Ce que je constate avec la crise, ce sont surtout des demandes d’informations plus nombreuses. »

Les divorces à l’amiable ont la cote

Pour les procédures, le bon sens reprend le dessus, surtout en temps de crise économique. « Même s’ils se livrent une guerre entre eux, les couples ont conscience des difficultés actuelles pour revendre des biens. Cela les pousse à trouver des ententes » explique Me St-Clair. Pour la procédure, c’est pareil. « Ils sont prêts à faire des efforts pour que le divorce soit plus rapide et moins cher. »

Alors, plutôt heureux les avocats du divorce pendant la crise ? Sans le démentir, Me Young modère l’enthousiasme. « Les clients ont moins d’argent, donc ils ont plus de mal à payer les honoraires. »

L'histoire ne dit pas par contre si Tiger, lui, aura les moyens de les payer...les honoraires.
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