Les coulisses d’une fusion

Natacha Mignon
2010-11-09 16:20:00
Cette promiscuité est-elle à l’origine de la fusion annoncée aujourd’hui ?
Pas vraiment, selon Charles Chevrette.
« Il y avait peu de liens entre nos deux cabinets, explique l’associé directeur de McMillan à Montréal. Des avocats de nos deux bureaux se connaissaient mais il n’y avait aucun lien plus officiel, ni aucune relation privilégiée. »
Les premières discussions concernant la fusion ont débuté il y a neuf-dix mois à l’initiative de Lang Michener.
« C’était déjà arrivé par le passé qu’un cabinet nous approche, ça arrive d’ailleurs fréquemment à toute firme qui va bien, dit Me Chevrette. Dans le cas de Lang Michener, nous avons commencé par croire que ce ne serait pas possible car eux était un cabinet décentralisé avec deux centres de profit distinct. »
Lang Michener comportait alors une direction à l'ouest et une autre à l'est du pays.
Avant d’aller plus loin, les deux cabinets ont donc du s’entendre sur des valeurs de bases.
« Chez McMillan, nous avons un seul centre de profit et nous croyons que c’est pour cela que ça marche. Nous sommes un vrai partnership unifié. »
Les barrières de départ tombées, les deux partenaires sont allés de l’avant.
Leurs points communs
« Rapidement, nous avons vu qu’il y avait une complémentarité de nos clientèles, celle de Lang Michener étant plus diversifiée et moins institutionnelle que celle de McMillan. »
Autre fit : géographique celui-là.
Déjà présent à Toronto, Montréal et Calgary, en fusionnant avec cet autre bureau, McMillan acquiert un bureau à Vancouver, à Ottawa et un autre à Hong Kong.
« On va profiter d’une ouverture sur l’Asie. Vancouver était en outre une place d’affaires que nous envisagions, car nous croyons qu’il y a là-bas un bon bassin de développement pour les affaires. »
Sans aller si loin, Charles Chevrette fait remarquer que son cabinet leader dans le marché des PPP pourra consolider cette place en se rapprochant du gouvernement du Canada.
Charles Chevrette cite encore quatre domaines où le cabinet espère augmenter significativement son empreinte grace à la fusion : les valeurs mobilières, le droit des technologies, le droit fiscal et le droit minier.
Quid de Toronto qui fait doublon ?
Chacun des deux cabinets y avait un bureau dans cette ville.
« C’est une fusion de croissance, dit Me Chevrette. S’il doit y avoir des rationalisations de personnel ou des dédoublements, nous ferons en sorte que ceux-ci soient les plus minimes possibles. Nous ferons cette analyse dans les prochaines six-sept semaines. »
Pour l’heure, le cabinet a décidé de conserver tous les étages qu’il occupe actuellement au 181 Bay Street.
« Il y aura des mouvements de personnel entre les étages, mais nous gardons tous nos bureaux. Dans les semaines qui viennent, nous essayerons de réunir les groupes de pratique pour que les gens qui y travaillent apprennent à se connaître. »
Le cabinet conserve même les deux dirigeants officiant jusqu’alors à Toronto : Andrew Kent, jusqu’alors associé directeur du bureau de McMillan à Toronto prend la direction nationale du nouveau cabinet ; Robert Cranston, ex-directeur de la région est de Lang Michener, devient associé directeur du bureau unifié de McMillan à Toronto.
Voilà que tout semble s’emboiter parfaitement pour les deux jeunes fusionnés, qui entrent dans la cour des très grands ?
« La taille n’est pas une fin en soi, dit-il. Il y a plusieurs domaines de pratique où nous rivalisions déjà largement avec des cabinets plus nombreux. Avec cette fusion, on a visé à faire croître nos domaines de pratique et à atteindre une masse critique. »
Anonyme
il y a 14 ans"S’il doit y avoir des rationalisations de personnel ou des dédoublements, nous ferons en sorte que ceux-ci soient les plus minimes possibles. "
Très délicat comme commentaire public et surtout très rassurant pour les jeunes avocats des deux bureaux. Good move. Le genre de commentaire qui motive son personnel.
Vérité
il y a 14 ans> "S’il doit y avoir des rationalisations de personnel ou des dédoublements, nous ferons en sorte que ceux-ci soient les plus minimes possibles. "
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> Très délicat comme commentaire public et surtout très rassurant pour les jeunes avocats des deux bureaux. Good move. Le genre de commentaire qui motive son personnel.
Parce qu'évidemment, il aurait mieux fallu se mettre des lunettes roses et dire que tout le monde conservera son job et couper par la suite, désillusionnant tout ce beau monde... Welcome in the real world!
Felipe
il y a 14 ans"Chez McMillan, nous avons un seul centre de profit et nous croyons que c’est pour cela que ça marche. Nous sommes un vrai partnership unifié"
Charles Chevrette est l'associé directeur de McMillan à Montréal et il admet que tout se passe à Toronto.
Anonyme
il y a 14 ans> "Chez McMillan, nous avons un seul centre de profit et nous croyons que c’est pour cela que ça marche. Nous sommes un vrai partnership unifié"
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> Charles Chevrette est l'associé directeur de McMillan à Montréal et il admet que tout se passe à Toronto.
Pas surprenant. Mendelsohn est un peewee à côté d'un cabinet de la stature de McMillan Binch, un true blue blood firm. Je n'ai jamais compris cette fusion, d'ailleurs.Un mismatch total à tous points de vue, sauf le fait d'avoir l'avantage d'avoir pignon sur rue à Montréal.
Lavery et McMillan aurait été un bien meilleur match comme fusion. Peut-être que ça viendra et Mendelsohn sera alors écarté du portrait. À suivre.
Bonne Blague
il y a 14 ans> > "Chez McMillan, nous avons un seul centre de profit et nous croyons que c’est pour cela que ça marche. Nous sommes un vrai partnership unifié"
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> > Charles Chevrette est l'associé directeur de McMillan à Montréal et il admet que tout se passe à Toronto.
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> Pas surprenant. Mendelsohn est un peewee à côté d'un cabinet de la stature de McMillan Binch, un true blue blood firm. Je n'ai jamais compris cette fusion, d'ailleurs.Un mismatch total à tous points de vue, sauf le fait d'avoir l'avantage d'avoir pignon sur rue à Montréal.
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> Lavery et McMillan aurait été un bien meilleur match comme fusion. Peut-être que ça viendra et Mendelsohn sera alors écarté du portrait. À suivre.
Et vous dites tout ça sans rire? Impressionnant
Oooops
il y a 14 ans> "Chez McMillan, nous avons un seul centre de profit et nous croyons que c’est pour cela que ça marche. Nous sommes un vrai partnership unifié"
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> Charles Chevrette est l'associé directeur de McMillan à Montréal et il admet que tout se passe à Toronto.
Soit vous ne comprenez pas bien les mots utilisés, soit vous devriez obtenir des leçons en comptabilité... Un partnership unifié profite à Montréal plutôt qu'à Toronto... En effet, si Toronto voulait s'avantager, elle créerait un pool séparé. AH ce que la jalousie peut faire!
Felipe
il y a 14 ans> > "Chez McMillan, nous avons un seul centre de profit et nous croyons que c’est pour cela que ça marche. Nous sommes un vrai partnership unifié"
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> > Charles Chevrette est l'associé directeur de McMillan à Montréal et il admet que tout se passe à Toronto.
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> Soit vous ne comprenez pas bien les mots utilisés, soit vous devriez obtenir des leçons en comptabilité... Un partnership unifié profite à Montréal plutôt qu'à Toronto... En effet, si Toronto voulait s'avantager, elle créerait un pool séparé. AH ce que la jalousie peut faire!
Merci pour la précision, qui confirme exactement le sens de mon propos. Tout se passe à Toronto, et Montréal en profite. Rien de mal là-dedans, au contraire!