Nouvelles

L’ex-chef du SPVM Philippe Pichet « victime de harcèlement psychologique », tranche le TAT

Main image

Radio Canada

2025-11-07 10:30:28

L'ex-chef du Service de police de la Ville de Montréal affirme avoir été « victime de harcèlement psychologique »…

L’ex-chef du Service de police de la Ville de Montréal, Philippe Pichet - source : Radio Canada (Photo d'archives) / La Presse canadienne / Ryan Remiorz


Dans un jugement rendu mercredi, le Tribunal administratif du travail (TAT) soutient que l'ex-chef du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) Philippe Pichet, représenté par Me Jean-Yves Côté du cabinet Côté Avocat , a été « victime de harcèlement psychologique » lors de sa réintégration dans le corps de police à titre d'inspecteur-chef en juin 2018.

Dans un jugement d'une quarantaine de pages, le juge administratif François Caron conclut que la Ville de Montréal, représentée par Mes Raphaël Lescop et Marie-Hélène Lyonnais de Irving Mitchell Kalichman, a adopté une conduite qui s'est progressivement traduite par la marginalisation, l'isolement et la mise à l'écart professionnelle de M. Pichet.


Raphaël Lescop - source : LinkedIn

Dans ce litige opposant l'ex-chef de police à la Ville de Montréal, M. Pichet déplorait entre autres son interdiction de travailler dans les locaux du SPVM, des mandats périphériques sans lien avec ses fonctions hiérarchiques et des consignes de ne pas communiquer avec ses collègues.

La Ville de Montréal contestait ces allégations, soutenant plutôt que les difficultés de M. Pichet (découlaient) d'un malaise personnel lié à l'acceptation d'un poste de rang inférieur. De plus, la Ville soutenait que le plaignant aurait manifesté peu d'intérêt pour les tâches attribuées et aurait cherché à transformer des mesures de gestion légitimes en éléments de harcèlement psychologique, est-il écrit dans le jugement.

Le juge Caron a toutefois constaté que la Ville n'a pas pris les moyens nécessaires pour faciliter la réintégration de M. Pichet et a conclu qu'elle était directement à l'origine du climat de harcèlement psychologique dont M. Pichet a été victime.

Marie-Hélène Lyonnais - source : LinkedIn

M. Pichet a été nommé directeur du SPVM en 2015 pour un mandat de cinq ans. Il a toutefois été suspendu de ses fonctions en 2017, dans la foulée du tourbillon politico-médiatique concernant des allégations de « pratiques criminelles et de malversations » au sein de la direction du Service des affaires internes du SPVM Service de police de la Ville de Montréal . L’année suivante, M. Pichet a déposé son premier recours contre la Ville de Montréal.

En juin 2018, une entente entre M. Pichet et la Ville de Montréal prévoyait son renoncement à la fonction de directeur du SPVM, mais aussi le désistement de son recours judiciaire. En contrepartie, la Ville maintenait son lien d'emploi à titre d'officier de direction au grade d'inspecteur-chef.

En janvier 2021 et en décembre 2022, M. Pichet a cependant déposé deux plaintes au TAT contre son employeur – la Ville de Montréal – pour harcèlement psychologique dans le cadre de la mise en œuvre de l'entente intervenue entre les deux parties en 2018.

163
Publier un nouveau commentaire
Annuler
Remarque

Votre commentaire doit être approuvé par un modérateur avant d’être affiché.

NETiquette sur les commentaires

Les commentaires sont les bienvenus sur le site. Ils sont validés par la Rédaction avant d’être publiés et exclus s’ils présentent un caractère injurieux, raciste ou diffamatoire. Si malgré cette politique de modération, un commentaire publié sur le site vous dérange, prenez immédiatement contact par courriel (info@droit-inc.com) avec la Rédaction. Si votre demande apparait légitime, le commentaire sera retiré sur le champ. Vous pouvez également utiliser l’espace dédié aux commentaires pour publier, dans les mêmes conditions de validation, un droit de réponse.

Bien à vous,

La Rédaction de Droit-inc.com

PLUS

Articles similaires