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Loi 78: après les avocats...les humoristes
Agence Qmi
2012-06-06 18:02:00
Après certains juristes, c'est au tour des humoristes de s'objecter à la loi spéciale. La Coalition des humoristes indignés présente même un spectacle contre la loi 78.
Au 116e jour de grève des étudiants, mercredi, Luce et Lucie Rozon ont annoncé la création d’un spectacle original et unique de la Coalition des Humoristes Indignés (CHI), au profit des associations étudiantes.
L’idée d’un spectacle mêlant humour et politique était déjà en gestation depuis quelques mois.
« On cherchait un spectacle pour remplacer « Les parlementeries ». Quand les jeunes ont commencé à sortir dans la rue, il n’y avait pas d’écoute et des faux rendez-vous de la part du gouvernement. Je trouvais ça méprisant, pas seulement pour les étudiants, mais aussi pour nous. »
« C’est rendu que le gouvernement ne nous écoute plus, qu’ils dirigent tout seuls le bateau et qu’ils se moquent bien de ceux qui sont embarqués dessus. Avec la loi 78, les artistes nous ont appelés en disant qu’on ne pouvait pas laisser passer ça et qu’il fallait faire ce spectacle maintenant. Après le rouge et le vert, beaucoup vont rire jaune » a expliqué Luce Rozon, tout en précisant que ce spectacle n’était pas contre Gilbert (Rozon), mais bien pour les casseroles et contre la loi 78.
Imaginé par l’auteur Daniel Thibault, ce spectacle va réunir des humoristes qui se sentent concernés par le débat actuel. On y verra notamment Mario Jean, Daniel Lemire, Jean-François Mercier, Guy Nantel, André Sauvé, Martin Petit ou encore Mike Ward.
« Ça va être un gala très simple, un gala de mots. Chacun des humoristes va venir faire son numéro et on va habiller tout ça. On est en train de travailler là-dessus », a indiqué le metteur en scène.
Certains humoristes vont faire des numéros de leur spectacle, d’autres vont en écrire un spécialement pour cette soirée, alors qu’un ou deux vont proposer un numéro de leur prochain spectacle solo.
Qu’on se rassure, tous les numéros ne vont pas parler de la grève des étudiants, de la loi 78 ou s’acharner sur le gouvernement Charest.
« Une partie de mon travail est de vérifier qu’on ne va pas taper sur le même clou durant toute la soirée, sinon ça risque d’être long longtemps, a expliqué Daniel Thibault. Par exemple, André sauvé va faire un numéro de son prochain spectacle qui prend une tout autre signification mis dans ce contexte. »
Tous les avis et les opinions devraient pouvoir s’exprimer au cours de cette soirée, même si les productrices sont conscientes qu’elles risquent surtout d’attirer des carrés rouges.
Les profits de cette soirée seront remis à la Clinique juridique Juripop, un organisme à but non lucratif qui aide plusieurs associations étudiantes (La FECQ, la TaCeQ et la FEUQ) dans leur contestation juridique de la loi 78.
Le spectacle de la CHI (Coalition des humoristes Indignés) aura lieu le 18 juin prochain, à 18 h 30, au Théâtre Saint-Denis. Les billets sont en vente à 25,78 $ et 52,78 $.
ENCADRÉ
Ce qu’ils ont dit à propos :
de la loi78…
« Je la trouve humiliante et méprisante. J’ai l’impression de revenir à l’âge de 4 ans quand mon père m’envoyait dans ma chambre. Ça n’a pas de sens. » - Luce Rozon
« Cette loi est antidémocratique. Le Barreau du Québec le dit, et ce n’est pas une organisation de gauchistes à ce que je sache. Le gouvernement n’écoute pas les gens et laisse pourrir la situation parce que, pendant ce temps, on ne parle d’autres situations bien plus pourries, comme la commission d’enquête sur la corruption. » - Laurent Paquin
de la hausse de scolarité des étudiants…
« Je paie les études de mes enfants, ce n’est pas gratuit. Ça me coûte 15 000 $ par année parce que les universités ne sont pas toujours autour de ta maison. Je pense surtout que cet état d’esprit va faire disparaître tous les métiers de penseurs de notre société. Qui va encore aller étudier en sociologie ou en philosophie? On va dire aux jeunes, pas de niaisage, va étudier un métier. Je trouve ça déplorable » - Luce Rozon
De la polémique autour de Gilbert Rozon…
« On n’a pas la même opinion. Je respecte la sienne, mais on n’arrive pas trop à en parler. On est aux antipodes pour avoir une conversation en ce moment. » - Luce Rozon
« Il y a eu beaucoup de discussions intéressantes avec lui, mais on ne partage absolument pas le même avis, ni le même concept de la société. Je le respecte et il nous respecte aussi. » - Lucie Rozon
du gouvernement Charest…
« Le gouvernement ne semble pas vouloir entendre la population, c’est comme si on n’existait pas » - Lucie Rozon
« Jean Charest ne fait qu’aider les gens qui sont de son bord. La politique et le Québec, il s’en fout, il n’y a que l’argent qui l’intéresse. Il ne voulait même pas être premier ministre. Il s’est fait offrir un pont d’or pour devenir chef du Parti libéral, mais ça ne l’intéressait pas. Il est venu pour le cash et il va repartir les poches pleines de cash. Je suis assez indigné selon toi? » - Laurent Paquin
L’idée d’un spectacle mêlant humour et politique était déjà en gestation depuis quelques mois.
« On cherchait un spectacle pour remplacer « Les parlementeries ». Quand les jeunes ont commencé à sortir dans la rue, il n’y avait pas d’écoute et des faux rendez-vous de la part du gouvernement. Je trouvais ça méprisant, pas seulement pour les étudiants, mais aussi pour nous. »
« C’est rendu que le gouvernement ne nous écoute plus, qu’ils dirigent tout seuls le bateau et qu’ils se moquent bien de ceux qui sont embarqués dessus. Avec la loi 78, les artistes nous ont appelés en disant qu’on ne pouvait pas laisser passer ça et qu’il fallait faire ce spectacle maintenant. Après le rouge et le vert, beaucoup vont rire jaune » a expliqué Luce Rozon, tout en précisant que ce spectacle n’était pas contre Gilbert (Rozon), mais bien pour les casseroles et contre la loi 78.
Imaginé par l’auteur Daniel Thibault, ce spectacle va réunir des humoristes qui se sentent concernés par le débat actuel. On y verra notamment Mario Jean, Daniel Lemire, Jean-François Mercier, Guy Nantel, André Sauvé, Martin Petit ou encore Mike Ward.
« Ça va être un gala très simple, un gala de mots. Chacun des humoristes va venir faire son numéro et on va habiller tout ça. On est en train de travailler là-dessus », a indiqué le metteur en scène.
Certains humoristes vont faire des numéros de leur spectacle, d’autres vont en écrire un spécialement pour cette soirée, alors qu’un ou deux vont proposer un numéro de leur prochain spectacle solo.
Qu’on se rassure, tous les numéros ne vont pas parler de la grève des étudiants, de la loi 78 ou s’acharner sur le gouvernement Charest.
« Une partie de mon travail est de vérifier qu’on ne va pas taper sur le même clou durant toute la soirée, sinon ça risque d’être long longtemps, a expliqué Daniel Thibault. Par exemple, André sauvé va faire un numéro de son prochain spectacle qui prend une tout autre signification mis dans ce contexte. »
Tous les avis et les opinions devraient pouvoir s’exprimer au cours de cette soirée, même si les productrices sont conscientes qu’elles risquent surtout d’attirer des carrés rouges.
Les profits de cette soirée seront remis à la Clinique juridique Juripop, un organisme à but non lucratif qui aide plusieurs associations étudiantes (La FECQ, la TaCeQ et la FEUQ) dans leur contestation juridique de la loi 78.
Le spectacle de la CHI (Coalition des humoristes Indignés) aura lieu le 18 juin prochain, à 18 h 30, au Théâtre Saint-Denis. Les billets sont en vente à 25,78 $ et 52,78 $.
ENCADRÉ
Ce qu’ils ont dit à propos :
de la loi78…
« Je la trouve humiliante et méprisante. J’ai l’impression de revenir à l’âge de 4 ans quand mon père m’envoyait dans ma chambre. Ça n’a pas de sens. » - Luce Rozon
« Cette loi est antidémocratique. Le Barreau du Québec le dit, et ce n’est pas une organisation de gauchistes à ce que je sache. Le gouvernement n’écoute pas les gens et laisse pourrir la situation parce que, pendant ce temps, on ne parle d’autres situations bien plus pourries, comme la commission d’enquête sur la corruption. » - Laurent Paquin
de la hausse de scolarité des étudiants…
« Je paie les études de mes enfants, ce n’est pas gratuit. Ça me coûte 15 000 $ par année parce que les universités ne sont pas toujours autour de ta maison. Je pense surtout que cet état d’esprit va faire disparaître tous les métiers de penseurs de notre société. Qui va encore aller étudier en sociologie ou en philosophie? On va dire aux jeunes, pas de niaisage, va étudier un métier. Je trouve ça déplorable » - Luce Rozon
De la polémique autour de Gilbert Rozon…
« On n’a pas la même opinion. Je respecte la sienne, mais on n’arrive pas trop à en parler. On est aux antipodes pour avoir une conversation en ce moment. » - Luce Rozon
« Il y a eu beaucoup de discussions intéressantes avec lui, mais on ne partage absolument pas le même avis, ni le même concept de la société. Je le respecte et il nous respecte aussi. » - Lucie Rozon
du gouvernement Charest…
« Le gouvernement ne semble pas vouloir entendre la population, c’est comme si on n’existait pas » - Lucie Rozon
« Jean Charest ne fait qu’aider les gens qui sont de son bord. La politique et le Québec, il s’en fout, il n’y a que l’argent qui l’intéresse. Il ne voulait même pas être premier ministre. Il s’est fait offrir un pont d’or pour devenir chef du Parti libéral, mais ça ne l’intéressait pas. Il est venu pour le cash et il va repartir les poches pleines de cash. Je suis assez indigné selon toi? » - Laurent Paquin
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