Loi sur les entreprises : la revanche des petits actionnaires

Agence Qmi
2011-02-15 10:15:00
« Je n’envoyais presque plus de clients enregistrer leur entreprise au provincial, car je craignais les effets de la loi », a-t-il dit.
La nouvelle loi québécoise apporte à la fois plus de souplesse pour les dirigeants d’entreprises et plus de recours pour leurs actionnaires, selon M. Thibault.
« On passe d’une loi sur les entreprises les plus démodées en Amérique du Nord à une des plus avant-gardistes », a-t-il signalé.
M. Thibault compare les recours à la disposition des actionnaires dans l’ancienne et la nouvelle loi québécoise régissant l’activité des sociétés et estime que ces derniers seront beaucoup mieux servis.
« On a une autoroute là où on avait un chemin de brousse en cas de problèmes avec la direction », a-t-il expliqué.
En vertu de la nouvelle loi, les petits actionnaires d’entreprises enregistrées au Québec auront ainsi le loisir de faire des propositions aux assemblées d’actionnaires, ce qui n’était pas possible avec l’ancienne loi.

La nouvelle loi simplifie également les administrations d’actionnaires uniques de manière à éviter d’alourdir indûment le fardeau administratif pour les petits propriétaires d’entreprise.
On compte parmi les entreprises enregistrées au Québec de nombreuses PME, mais aussi des fleurons du Québec Inc. comme Alimentation Couche-Tard, Metro et L’Industrielle-Alliance.
« Le Québec dispose maintenant du cadre législatif le plus moderne au Canada en matière de droit des entreprises », a déclaré pour sa part le ministre des Finances du Québec, Raymond Bachand.
Du côté du Mouvement de défense et d’éducation des actionnaires (MEDAC), on applaudit également aux changements apportés à la législation. Selon sa porte-parole Louise Champoux-Paillé, Québec s’est inspiré de plusieurs propositions soumises par son organisme, dans un mémoire déposé en 2008.