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Lutte judiciaire entre Charest et Bellemare

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Agence Qmi

2011-01-29 10:26:00

La Commission Bastarache achevée, le bras de fer qui oppose Jean Charest et Marc Bellemare n'est pas pour autant terminé, ces derniers se livrant toujours une chaude lutte devant les tribunaux.
Poursuivi en diffamation pour 700 000 $ par le premier ministre, Marc Bellemare avait riposté au printemps en attaquant à son tour Jean Charest pour une somme de 900 000 $.

Vendredi, dans la défense qu'il a déposée à la cour, le chef libéral accuse Marc Bellemare d'avoir soigneusement planifié ses attaques et habilement manié les médias dans le but délibéré de lui causer des dommages. Selon le premier ministre, la contre-poursuite en elle-même en est un bel exemple.

L'ex-ministre libéral s'est fondé sur « sa vaste expérience du monde médiatique dans le but de maximiser l'impact de chacune de ses déclarations », soutient-il dans le document.

« Le défendeur a pris soin, à chacune de ses déclarations, de laisser entendre par des insinuations malveillantes qu'il y en avait plus, que d'autres informations seraient rendues publiques, entretenant de ce fait auprès des médias et du public que ceux-ci rejoignent une curiosité pour des informations et des preuves complémentaires par ailleurs inexistantes », insiste-t-il.

Mémoire sélective?

Le premier ministre reproche à Marc Bellemare d'avoir une mémoire très sélective. Jean Charest dénote que son ancien ministre jure se souvenir très bien des rencontres qu'il aurait prétendument eues avec lui et au cours desquelles il lui aurait fait part des pressions indues qu'il subissait de la part de collecteurs de fonds du Parti libéral, sans toutefois avoir de souvenir des discussions et rencontres qu'il aurait eu avec les solliciteurs en question : Charles Rondeau et Franco Fava.

Contrairement aux prétentions de Marc Bellemare, qui dit avoir une mémoire infaillible des évènements, dans l'interrogatoire hors cour qu'a subi l'ancien ministre le 6 décembre 2010, « ce dernier est incapable de fournir les dates, lieux, personnes présentes ou autres informations relatives à des rencontres où il affirme avoir fait l'objet de pression », peut-on lire dans la défense du premier ministre.

Méconnaissance de l'administration publique

Pour M. Charest, nul doute que M. Bellemare a une grande « méconnaissance de l'administration publique québécoise » lorsqu'il lui impute la responsabilité de l'échec des réformes qu'il se proposait de faire à l'époque où il était ministre de la Justice.

« Près de sept ans après sa démission, le défendeur refuse de reconnaître ses erreurs, son incapacité à travailler en équipe et son refus de solliciter et obtenir l'appui de ses collègues ministres et députés dans la promotion des réformes auxquelles il croyait, comme il eut été normal de le faire dans le cours normal des affaires de l'État », plaide-t-il.

Pour toutes ses raisons, le premier ministre réclame que soit rejetée la contre-poursuite de 900 000 $ de Marc Bellemare et que son ancien ministre lui verse 700 000 $ pour les dommages et intérêts qu'il lui a causés en ayant des propos mensongers à son égard.
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