Manifestation des juristes : Moreau prône des sanctions sévères

Agence Qmi
2012-05-29 18:24:00

M. Desroches s'expose à des sanctions pouvant aller de la réprimande verbale au congédiement, a-t-il signalé.
« Moi j'estime qu'un avocat, qui est payé par les taxes des contribuables pour travailler à la SAAQ, a autre chose à faire que d'organiser des manifestations de chaudrons dans les rues. Je pense que les payeurs de taxes vont être d'accord avec ça et donc que l'individu a manqué de jugement, qu'il devrait être sanctionné sévèrement. C'est mon opinion! », a pesté Pierre Moreau, avant de tourner les talons.
Dans un communiqué publié en après-midi, l'Association des juristes de l'État a indiqué que ses membres sont soumis à un devoir de réserve relativement aux activités du gouvernement, des ministères et organismes qui les emploient.
« Si des membres de l'AJE ont participé à la marche en toges d'hier à Montréal, cela a été fait de façon spontanée et individuelle, sans aucune implication de l’AJE. Nous pouvons toutefois comprendre la décision de manifester de certains de nos membres compte tenu de la situation qu’ils vivent eux-mêmes », a fait valoir Me Annie Godbout, vice-présidente de l’AJE.

« Notre marche d’hier avait notamment pour but de dénoncer que la ministre de l’Éducation se voit confier dans la loi 78 des pouvoirs exorbitants qui dépassent le cadre du pouvoir exécutif, en lui permettant de s’ingérer dans le processus administratif, judiciaire et même législatif. Il est tout de même ironique que la réaction du ministre Moreau, lui aussi juriste de surcroît, soit de tenter de s’ingérer dans une enquête administrative au sein de son ministère. Il semble que l’autoritarisme de la loi 78 ait déteint sur les membres de l’exécutif. Nous avions raison d’avoir peur », a-t-il signifié en entrevue.