Marc-André Blanchard en hausse, l'avocat Fava en baisse

En Hausse

Marc-André Blanchard, le grand patron de McCarthy Tétrault.

Bien que le héros du jour dans la Presse soit Me Michel Lalande (premier Vice-président et chef du service juridique de Bell Canada-BCE (En aparté pour Michel seulement:la photo est superbe), René Lewandowski lance une belle fleur à Me Blanchard :

''«Michel Lalande reprend aussitôt son téléphone pour appeler Marc-André Blanchard, président de McCarthy Tétrault, et confie le mandat à ce cabinet (la transaction Bell-CTV). Ici, pour quiconque connaît le milieu juridique, la décision est surprenante. Car en fusions-acquisitions, les avocats externes de BCE-Bell sont habituellement Stikeman ou Davies.»''

Gros contrat stratégique pour McCarthy.

Du beau travail de démarchage pour Marc-André, qui m’a confié ceci:

«Nous sommes très fiers d’avoir contribué au développement stratégique de Bell . C’était en effet une transaction qui touche le cœur même de la stratégie globale de BCE, c’était une transaction excitante pour laquelle nous avions une équipe de 30 personnes à l’ouvrage.»

Je ne voulais pas remuer le couteau dans la plaie, mais j’ai quand même voulu prendre le pouls chez Davies et Stikeman :

Rejoins au téléphone, c'est l’associé directeur de Davies Pierre-André Themens, en pleine forme et de bonne humeur qui m’a confié philosophe :

«C'est tout à fait normal que les grandes corporations comme Bell fasse affaire avec plusieurs cabinets en fusions-acquisitions. Et c'est une bonne chose.»

Quant à Pierre Raymond, président du conseil de Sitkeman, qui a eu la délicatesse de me répondre alors que son avion décollait littéralement (dixit lui-même), le changement d’avocats s’explique logiquement :

«Nous agissons depuis plusieurs années dans ce dossier pour Teachers. Bell ne pouvait pas nous retenir.»

Donc tout est bien qui finit bien!

En Baisse

Me Fava, Franco de son prénom.
L'anti-héros de la commission Bastarache.

Diplômé en droit de McGill. Il est toujours inscrit au tableau de l'ordre des avocats du Québec. Va savoir pourquoi.

Petit bio: Au delà d'avoir été et être un argentier important du PLQ dans l'est de la province, retraité aujourd'hui, Franco Fava a été pendant longtemps conseiller juridique et administrateur de la firme Neilson Excavation,
entrepreneur général dans la région de Québec.

Le président de cette société, Jean Fava, a étonnamment le même nom que notre anti-héros.

Une entreprise familiale ?

En tout cas, cette dernière entreprise a le vent dans les voiles pour la récupération de contrats publics.

En effet, elle se vante elle-même sur son site web d'avoir plusieurs sociétés d'État québécois comme client (Hydro-Québec, la Société d’Énergie de la Baie-James (S.E.B.J.), le ministère des Transports du Québec (MTQ), le ministère des Transports du Canada, Gaz Métro et la Commission des services électriques de Montréal, etc…)

De 1987 à 2008, Me Fava a siégé au conseil d'administration de la Commission de la santé et de la sécurité du travail. Hummm.

Mais revenons à nos moutons.

Devant la commission Bastarache, Me Fava, a nié hier et aujourd'hui toute implication dans la nomination des trois juges cités par Me Bellemare.

Dit-il la vérité ou pas?

La Commission en décidera, et entre vous et moi, à ce stade-ci, on s'en moque un peu.

Par contre, sa façon de s'exprimer devant la commission, alors que ses propos sont retranscris en direct, me rend perplexe et je n'ose imaginer ses prestances verbales en privé.
Ses répliques baveuses en contre-interrogatoire, du style « je ne suis pas une agence de recherche de personnel, moi-là » frise déjà l'insolence, mais la vulgarité crue employée ce matin « je n'en n'ai rien à foutre, » était de trop.

Barreau levez-vous et défendez la dignité de la profession !

Un grand zéro.

Me Fava, pour la prochaine fois, pourquoi ne pas dire: Cher Confrère, vous m’indisposez avec vos questions ; voire, Mon Cher ami, ce n’est pas là un sujet qui me passionne.