Mauvaise ambiance chez LKD ?

Me Bernard Vachon est entré chez Langlois Kronström Desjardins à Lévis il y a 33 ans. Il a fait, pour ainsi dire, toute sa carrière au sein de ce bureau historique, fondé en 1936. "À mon arrivée chez LKD en 1978, j'étais le neuvième avocat à être embauché par le cabinet", se souvient Me Vachon.

Aussi, l'an passé, lors de l'annonce de la fermeture du bureau de Lévis de LKD, l'avocat plaideur spécialisé en litige commercial avait choisi de demeurer au sein du cabinet, en rejoignant le bureau de Québec, à l'instar de Mes Richard Ramsay et Annie Pelletier. Par fidélité pour le cabinet sûrement. "Lorsque la dissolution s'est malheureusement faite, j'ai décidé de suivre mon cabinet, dit-il. Pour moi, c'était la continuité que d'aller à Québec."

Mais voilà que le 1er novembre dernier, il a finalement rejoint ses anciens collègues de Lévis chez KSA, après un peu plus d'un an à peine de pratique chez LKD-Québec. "Je n'y étais plus heureux; le management du cabinet avait changé et je ne me retrouvais plus dans le bureau dans lequel j'étais arrivé il y a 30 ans; l'atmosphère ne me convenait pas", explique Me Vachon sur les raisons de son départ.

Il reçoit un appel de ses anciens collègues désormais chez KSA, qui cherchent justement un avocat expérimenté en litige commercial. "KSA avait besoin d'un avocat plaideur d'expérience pour son équipe de litige, confirme l'avocat. De mon côté, je cherchais un cabinet où terminer ma pratique et les conditions ont fait mon affaire."

Néanmoins le choix n'a pas été facile. L'avocat a pris son temps pour mûrir sa décision. "À 60 ans, c'était une décision difficile à prendre, d'autant que c'est un tournant que je ne pensais pas prendre puisque je croyais que j'allais terminer ma carrière dans le même bureau", révèle Me Vachon.

Le départ de LKD s'est déroulé dans de bonnes conditions. "Cela s'est fait dans l'harmonie et sans aucun problème; la séparation a été difficile avec certains collègues avec lesquels je travaillais depuis 30 ou 35 ans", indique Bernard Vachon.

Aujourd'hui, l'avocat affiche tous les signes du bonheur. "J'ai été accueilli à bras ouverts comme dans une famille, raconte l'avocat. Cela m'a permis d'embarquer très rapidement et l'adaptation a été facilitée par le fait que je retrouve des gens que je connais depuis longtemps."

L'avocat arrive chez KSA avec tous ses clients. Signe que Me Vachon sait les satisfaire. "Ils m'ont tous suivi donc c'est un élément important pour moi, déclare-t-il. Je vais continuer à leur donner le meilleur de moi-même, à aider les jeunes avocats du cabinet et à m'amuser!"

Sans nul doute, c'est un bilan positif pour Bernard Vachon: "on dit souvent 'small is beautiful' et je retrouve cette atmosphère collégiale chez KSA, que j'ai connue autrefois chez LKD. Et puis la vie est courte alors autant être heureux!"