Nouvelles
Mayr en hausse
Amélia Salehabadi
2011-03-22 14:15:00
Quels sont les acteurs du monde juridique qui ont la cote aujourd'hui ? Quels sont ceux qui en arrachent? Amélia Salehabadi vous les présente.
En Hausse
Me Clemens Mayr
Me Mayr est un des associés vedettes de McCarthy Tétrault à Montréal. Sa pratique porte principalement sur le financement des sociétés, les financements internationaux et les fusions et acquisitions.
De la haute voltige juridique.
Mais ce n’est pas pour cela que je le mets en hausse aujourd’hui mais pour son implication dans le Gala-bénéfice de Medecins du Monde.
Me Mayr a en effet accepté d'être un des présidents d'honneur du Gala du 30 mars prochain.
Le Dr Nicolas Bergeron, psychiatre et président de la branche canadienne de Médecins du Monde, m'a expliqué qu'une façon de pouvoir faire face à cette accumulation de tragédies mondiales que nous connaissons actuellement c'était de s'impliquer d'une façon ou d'une autre dans l'aide aux victimes. Pour mettre un petit baume sur notre impuissance individuelle devant tant de malheurs humains..
Merci donc, Me Mayr, de votre implication.
En passant, il reste des places au Gala. 250 $ le billet et donc 2500 $ pour une table de dix. J'espère vous y voir nombreux. Vous pouvez même acheter vos billets en ligne. Juste un tout petit clic. http://www.medecinsdumonde.ca/
Et merci d'avance aux cabinets d'avocats qui commanditeront l'événement. Il n'y en a aucun en ce moment à ma connaissance...
En baisse
Ces avocates enceintes
Un sujet qui me fâche.
Ce que je vais écrire relève du crime de lèse-majesté dans ces temps du politicaly-hypercorrectness.
Encore heureux que je sois une femme, une maman et une avocate.
Car sinon, on me guillotinerait illico sur la place publique.
J'avais eu mes premières réactions l'an dernier alors que tout le monde avait dû arrimer son calendrier sur celui d'une avocate tombée enceinte.
Ceux qui me connaissent savent très bien ce que je pense de tout cela. On ne joue pas sur les deux tableaux en même temps. La profession n'a pas de sexe si on exige la parité.
Qui a dit qu'être une avocate c'était facile? En tout cas, il me semble que c'est bien plus difficile, dans la vraie vie, que d'être un avocat.
Or, voilà que je retombe sur un cas similaire ou un report est demandé dans le calendrier du procès, car l'avocate du défendeur (l’hôpital Sacré-Cœur) est enceinte de 27 semaines.
La cause en question, avait été fixée pour avril 2011, il y a plus de deux ans. L'avocate apprend qu'elle est enceinte à l'automne 2010 et qu'elle accouchera fin mai ou début juin 2011. Elle ne pourra donc agir au procès jusqu'à son terme.
Prévoyante, elle s'entend avec sa collègue qui la secondera au dossier et prendra la relève le cas échéant. Le hic, c'est que sa collègue est prête à plaider à compter du 4 mai 2011, mais ne peut le faire en avril puisqu'elle plaide dans d'autres dossiers jusqu'au 29 avril 2011.
Le cas de responsabilité médicale qui doit être plaidé est par ailleurs d'une tristesse inouïe (un accouchement difficile. Gabriel, né en 1993, ne parle pas, doit s'alimenter par gavage et présente une atteinte motrice très importante) et requiert la disponibilité de nombreux experts et procureurs (du médecin, de l'hôpital, etc.).
Pas facile dans les circonstances de gérer le calendrier procédural. Le juge au dossier, l'honorable André Denis écrit même à ce sujet : « Compte tenu de la disponibilité des experts et des avocats, si une remise est accordée, cette cause sera vraisemblablement reportée de deux ans. »
Le Tribunal jugera ainsi, séance tenante, que le procès devait procéder comme prévu.
Cependant, le juge Denis, en vrai gentleman, éprouve le besoin de souligner que c'est « la mort dans l'âme » qu'il rend sa décision et il invite par ailleurs les procureurs à travailler encore à chercher un aménagement agréable à toutes et tous. Le président du Tribunal se met aussi à l'entière disposition des parties durant les trois prochains mois du procès et leur agenda sera le sien, écrit-il plus loin.
Ceci étant dit, le Tribunal réitère à l'avocate ses vœux pour une fin de grossesse harmonieuse, ce que je m'empresse à faire également.
Me Clemens Mayr
Me Mayr est un des associés vedettes de McCarthy Tétrault à Montréal. Sa pratique porte principalement sur le financement des sociétés, les financements internationaux et les fusions et acquisitions.
De la haute voltige juridique.
Mais ce n’est pas pour cela que je le mets en hausse aujourd’hui mais pour son implication dans le Gala-bénéfice de Medecins du Monde.
Me Mayr a en effet accepté d'être un des présidents d'honneur du Gala du 30 mars prochain.
Le Dr Nicolas Bergeron, psychiatre et président de la branche canadienne de Médecins du Monde, m'a expliqué qu'une façon de pouvoir faire face à cette accumulation de tragédies mondiales que nous connaissons actuellement c'était de s'impliquer d'une façon ou d'une autre dans l'aide aux victimes. Pour mettre un petit baume sur notre impuissance individuelle devant tant de malheurs humains..
Merci donc, Me Mayr, de votre implication.
En passant, il reste des places au Gala. 250 $ le billet et donc 2500 $ pour une table de dix. J'espère vous y voir nombreux. Vous pouvez même acheter vos billets en ligne. Juste un tout petit clic. http://www.medecinsdumonde.ca/
Et merci d'avance aux cabinets d'avocats qui commanditeront l'événement. Il n'y en a aucun en ce moment à ma connaissance...
En baisse
Ces avocates enceintes
Un sujet qui me fâche.
Ce que je vais écrire relève du crime de lèse-majesté dans ces temps du politicaly-hypercorrectness.
Encore heureux que je sois une femme, une maman et une avocate.
Car sinon, on me guillotinerait illico sur la place publique.
J'avais eu mes premières réactions l'an dernier alors que tout le monde avait dû arrimer son calendrier sur celui d'une avocate tombée enceinte.
Ceux qui me connaissent savent très bien ce que je pense de tout cela. On ne joue pas sur les deux tableaux en même temps. La profession n'a pas de sexe si on exige la parité.
Qui a dit qu'être une avocate c'était facile? En tout cas, il me semble que c'est bien plus difficile, dans la vraie vie, que d'être un avocat.
Or, voilà que je retombe sur un cas similaire ou un report est demandé dans le calendrier du procès, car l'avocate du défendeur (l’hôpital Sacré-Cœur) est enceinte de 27 semaines.
La cause en question, avait été fixée pour avril 2011, il y a plus de deux ans. L'avocate apprend qu'elle est enceinte à l'automne 2010 et qu'elle accouchera fin mai ou début juin 2011. Elle ne pourra donc agir au procès jusqu'à son terme.
Prévoyante, elle s'entend avec sa collègue qui la secondera au dossier et prendra la relève le cas échéant. Le hic, c'est que sa collègue est prête à plaider à compter du 4 mai 2011, mais ne peut le faire en avril puisqu'elle plaide dans d'autres dossiers jusqu'au 29 avril 2011.
Le cas de responsabilité médicale qui doit être plaidé est par ailleurs d'une tristesse inouïe (un accouchement difficile. Gabriel, né en 1993, ne parle pas, doit s'alimenter par gavage et présente une atteinte motrice très importante) et requiert la disponibilité de nombreux experts et procureurs (du médecin, de l'hôpital, etc.).
Pas facile dans les circonstances de gérer le calendrier procédural. Le juge au dossier, l'honorable André Denis écrit même à ce sujet : « Compte tenu de la disponibilité des experts et des avocats, si une remise est accordée, cette cause sera vraisemblablement reportée de deux ans. »
Le Tribunal jugera ainsi, séance tenante, que le procès devait procéder comme prévu.
Cependant, le juge Denis, en vrai gentleman, éprouve le besoin de souligner que c'est « la mort dans l'âme » qu'il rend sa décision et il invite par ailleurs les procureurs à travailler encore à chercher un aménagement agréable à toutes et tous. Le président du Tribunal se met aussi à l'entière disposition des parties durant les trois prochains mois du procès et leur agenda sera le sien, écrit-il plus loin.
Ceci étant dit, le Tribunal réitère à l'avocate ses vœux pour une fin de grossesse harmonieuse, ce que je m'empresse à faire également.
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