Nicholas Krnjevic en hausse, la pub d'un bureau en baisse

En hausse

Me Nicholas Krnjevic et Me Jean-Pierre Sheppard de Robinson Sheppard Shapiro pour leur victoire dans la cause Velan inc. c. GCAN Insurance Company.

Velan, c’est le leader mondial dans la fabrication et conception de valves d'acier industrielles.

Tout leader qu’il est, il a fourni du matériel défectueux à Shell ; matériel malheureusement destiné pour le raccord de tuyauterie et l'exploration des sables bitumineux en Alberta.

Shell un peu fâché intenta une action contre Velan et d'autres codéfendeurs pour plus de 43 millions.

La grosse colère passée, tout se beau monde trouva une entente hors cour.

Le chèque signé, Velan a demandé une prise en charge par ses assureurs, la Compagnie GCAN Insurance Company, les clients de nos héros du jour.

Que nenni ont répondu les assureurs, d'où la poursuite de Velan contre GCAN Insurance Company.

Une poursuite bien vaine.

La juge Mayrand a en effet donné entièrement raison aux avocats de Sheppard en rappelant que :

« Les dommages réclamés découlent uniquement de la mauvaise exécution des travaux par les demanderesses pour lesquels elles ne peuvent être indemnisées que par un contrat de cautionnement d'exécution (Performance Bond).»

Une belle victoire qui pourtant n’a pas émoustillé Me Krnjevic, resté modeste dans le succès.

Joint au téléphone par Droit- inc, ce matin, voilà ce qu’il nous a répondu du tac au tac :

« Il était tout à fait normal que nous gagnions, car la jurisprudence est très claire sur ce point. Ainsi, lorsqu'un assuré fait mal son travail, les assurances ne s'appliquent pas. Car sinon, on donnerait carte blanche au principe contraire de 'best effort ' dans le standard des travaux. »

Oui, mais alors à quoi pensaient Me Robert Emblem et Me Valérie de Grandpré Chapdelaine de chez Nicholl Paskell-Mede, qui représentaient la partie adverse?

Notons au passage que Me Kkrnjevic est un des experts les plus reconnus à Montréal en droit des assurances (Best lawyers, L'EXPERT, etc.)

En baisse

La pub d'un bureau d’avocats

Depuis que les avocats ont le droit de faire de la publicité, il y a ceux qui topent et ceux, (comment le dire poliment ?), qui auraient dû passer leur tour …

La pub télé, à l'américaine, du bureau Cain Lamarre Casgrain Wells sur RDI, durant la commission Bastarache notamment, fait pour moi partie de la seconde catégorie.

C'est une publicité tellement courte avec uniquement comme toile de fond le logo de la firme, qu’on ne saisit même pas le genre de droit qu'ils font.

Au mieux, c'est juste du branding subliminal du nom du cabinet, comme la pub de l'avocat page-jaune, que je ne citerai pas.

Ce qui, convenons-en, n'est pas des plus heureux, puisqu'il finira toujours par faire la joie d'un «running joke».

Mais revenons à cette publicité de Cain Lamarre.

Même avec toute la bonne volonté du monde, je ne saisis pas le message.

Enfin, je ne comprends pas, à qui, il est destiné.

À monsieur et madame tout le monde? Aux journalistes (les seuls téléspectateurs assidus de cette commission)? Aux confrères?

Tant qu'a investir dans une publicité télé (n'est-ce pas dépassé de toute façon à l'heure du numérique?), au lieu de cette publicité morne et fade, pourquoi ne s'être pas doté d'un slogan-choc, drôle, inusité, qui aurait retenu l'attention du téléspectateur?

Le site web du cabinet n'est pas mieux.

Le message de Me Gaston Desrosiers, associé directeur national, étant encore plus ésotérique que la pub télé :

''« Je suis très heureux et extrêmement fier de vous présenter la société d’avocats Cain Lamarre Casgrain Wells. Vous y découvrirez une organisation mature, gouvernée par des principes directeurs solides et orientée vers une vision toujours plus large, qui s’ouvre toujours plus loin. Je tiens également à préciser que notre société a été constituée à partir d’un modèle unique et se fait un point d’honneur de demeurer près des gens, d’œuvrer à titre de véritable partenaire de ses clients et de croître avec eux. »''

Comme quoi parfois le silence vaut vraiment de l'or...


''Crédit photo:'' Anthony Rancourt