Outrage au tribunal: le procès de GND en septembre

Agence Qmi
2012-05-29 13:15:00

Dans une entrevue diffusée le 13 mai à RDI, le co-porte-parole de la CLASSE avait indiqué : « je crois qu’il est tout à fait légitime pour les étudiants de prendre les moyens de respecter le choix démocratique qui a été fait d’aller en grève. C’est tout à fait regrettable qu’il y ait une minorité d’étudiants et d’étudiantes qui utilisent les tribunaux pour contourner la décision collective qui a été prise. Nous, on trouve ça tout à fait légitime que les gens prennent les moyens nécessaires pour faire respecter le vote de grève. Et si ça prend des lignes de piquetage, on croit que c’est un moyen tout à fait légitime de le faire. »
Gabriel Nadeau-Dubois a indiqué aujourd'hui qu’il ne niait pas avoir tenu ces propos, mais que sa défense porterait davantage sur la signification de ses propos.
Il a par ailleurs dénoncé la démarche entreprise par Jean-François Morasse.
« Je trouve ça particulièrement regrettable qu’on soit rendu dans une situation aussi tendue qu’un étudiant veuille en mettre un autre en prison, » a-t-il déclaré aux journalistes.
« Est-ce de la justice ou de la revanche? C’est une question qu’on peut se poser, » a-t-il ajouté.
Jean-François Morasse s’est défendu de mener une croisade contre le porte-parole de la CLASSE et a affirmé vouloir simplement faire respecter la loi et l’injonction rendue en sa faveur.
« Je ne veux pas en faire un martyr. Je le fais pour faire respecter le droit, pas pour un quelconque militantisme politique, » a-t-il dit.
S’il était reconnu coupable d’outrage au tribunal, Gabriel Nadeau-Dubois s’expose à une amende maximale de 50 000 $ et à une peine d’emprisonnement maximale d’un an.
Les parties ont convenu à la suite de la divulgation de la preuve mardi de tenir le procès sur le fond les 27 et 28 septembre prochains.