Pro bono un jour, Pro bono toujours...

Alain Bisson
2011-06-07 08:30:00
Rappelons-le, M. Hinse a bénéficié de services pro bono qui lui ont permis d’obtenir un dédommagement de 4,5 M$ de Québec et un jugement record de 8,6 M$ en avril contre Ottawa pour compenser une erreur judiciaire vieille de 50 ans.

C’est le cabinet montréalais BLG, avec en tête les avocats Guy J. Pratte, Alexander L. De Zordo, Katherine Loranger, Patrick Plante et Marc Unger, qui représente M. Hinse pro bono depuis 2008.
Pour Pro Bono Québec, il s’agit d’un cadeau du ciel puisque la somme versée par M. Hinse est égale à la plus importante contribution annuelle que reçoit l’organisme et qui lui vient du Barreau du Québec.
« C’est un don très très important pour nous», a déclaré Me Michèle Moreau, directrice générale de Pro Bono Québec, au cours d’un entretien avec Droit-inc.com.
« L’histoire de M. Hinse et sa contribution soulignent que le travail pro bono peut changer les choses pour les victimes de condamnations erronées », a ajouté l’avocate.

La juge a octroyé des dommages punitifs de 2,5 M$ à M. Hinse, de sorte qu’il devait verser 250 000 $ à chacun des organismes.
Mais Ottawa est allé en appel le 5 mai. M. Hinse a tout de même décidé de piger 200 000 $ dans ce qu’il a reçu de Québec et de les céder aux deux organismes en attendant de verser les 500 000 $ de son engagement, si le jugement Poulin tient le coup en appel.
Créé en octobre 2008 sous l’impulsion du Barreau, Pro Bono Québec coordonne et fait la promotion du travail juridique pro bono au Québec dans le dessein de favoriser l’accessibilité à la justice.
L’organisme administre notamment un programme appelé SAGE, en partenariat avec le Barreau, qui met à la disposition de façon quotidienne un avocat-conseil pour les usagers de la Chambre de la famille de la Cour supérieure, au palais de justice de Montréal. Des initiatives semblables sont dans le collimateur pour la Cour municipale de Montréal et la Chambre civile de la Cour supérieure.