Québec veut reconnaître l'adoption coutumière en vigueur chez les autochtones

En effet, le ministre délégué aux Affaires autochtones, Geoffrey Kelley, s'est mis les pieds dans les plats avec une remarque reprenant un préjugé.

Le gouvernement Couillard a déposé un projet de loi qui constitue une victoire pour les tenants des retrouvailles, parce qu'il brise le secret entourant l'adoption afin de faciliter la quête des origines et le contact avec les parents biologiques.

Mais en outre le projet de loi 113 reconnaît l'adoption coutumière autochtone, après huit ans de démarches pour y arriver. En conférence de presse, la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, a affirmé qu'il s'agissait d'un pas historique.

Mais son collègue, le ministre Kelley, a reconnu que le processus a été long en reprenant l'expression anglaise « indian time », qui colporte le stéréotype de l'autochtone qui n'a pas la notion du temps. Il a dit que dans certains cercles on fait des commentaires sur la notion d'« indian time », mais parfois « government time » laisse aussi à désirer, comme quoi le gouvernement a aussi ses lenteurs.

Une des porte-parole autochtones présentes a par la suite affirmé que le vrai sens de l'expression « indian time » était tout autre. Il s'agit selon elle de faire les choses dans les délais, avant l'échéance prévue.

Questionné par les journalistes, le ministre a ensuite expliqué que c'était une simple blague.