Remstar sous le coup d'un recours collectif ?

Agence Qmi
2011-06-01 08:30:00
Ils comptent, eux aussi, faire respecter leur contrat et obtenir les indemnités de départ prévues à leur contrat à la suite de leur congédiement en avril 2008. Il s’agit de montants de 54 000 $, de 76 890 $ et de 110 000 $.
« Nous avons maintenant plus de chances de gagner notre cause », a dit Jean-François Lacoursière, avocat responsable du dossier.
Un long affrontement

L’entreprise prétendait ne pas être liée par les conventions collectives et n'avoir aucune responsabilité particulière envers les licenciés, ce qui a été contesté devant le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) par les syndicats des employés de TQS.
Le 9 juillet 2010, le CCRI rendait un jugement attestant que, lors de ces mises à pied massives, le réel employeur était Remstar, une entreprise solvable, au contraire du « Mouton noir ».
Remstar Corporation avait contesté cette décision du CCRI devant la Cour d’appel fédérale. Le jugement a été rendu hier et tranche en faveur des syndicats : le CCRI avait raison.
Grâce à ce jugement, les syndicats entendent donc faire respecter les obligations qui découlent de ces conventions collectives.
« Il s’agit de faire respecter principalement des clauses d’indemnités de départ, mais aussi d’équité salariale, par exemple », a précisé Annick Desjardins, avocate du syndicat des employés de TQS à Québec.
Pas une surprise
Les syndicats s’attendaient à une telle décision puisque la CCRI avait déjà déposé deux autres décisions en ce sens. Annick Desjardins a ajouté que la décision commençait à se faire attendre.« Pour les gens impliqués, le délai a été assez long », a-t-elle souligné.
Jusqu’à 500 personnes pourront faire respecter les dispositions de leur contrat. « Cela représente près de 6 millions $, et cela, en comptant les indemnités de départ seulement », a indiqué Annick Desjardins.
Remstar, de son côté, n’est pas amère. « Avec V, nous créons près de 500 emplois directs et indirects. Nous ne nous laissons pas abattre et nous regardons en avant », a dit Tim Ringuette, porte-parole de l’entreprise. Le jugement représente plutôt un avis rendu sur « des technicalités judiciaires. C’est un débat qui a plutôt à voir avec le droit qu’avec les faits », a-t-il ajouté.