Retour aux études de droit après la défaite

Agence Qmi
2014-04-14 10:09:00

«Au début, je me suis demandé si j’aurais pu faire mieux. Puis, les jours passent, la famille et les proches sont là pour nous soutenir. On se dit que la défaite s’explique par un paquet d’éléments», confie le député sortant.
À qui la faute? À quoi? «Nous-mêmes, tranche calmement le jeune politicien. Ça ne sert à rien de blâmer la terre entière. On a posé les gestes qui n’étaient pas les bons», explique-t-il simplement.
« Notre bilan n’était pas parfait, mais on n’a pas été capable de le défendre. On aurait pu expliquer plus clairement les choses, avoir des projets plus précis. Sortir du flou et parler avec assurance», décrit Léo Bureau-Blouin, qui ne freine pas ses élans lorsqu’il est question du projet souverainiste, dont il faut parler «avec passion», pense-t-il.
« Au moment de la confédération, le Québec formait 50 % de la population du pays, aujourd’hui, on est 22 %, ça diminue grandement notre capacité à influencer les décisions, plaide-t-il. Imaginez si le Québec était un leader international, si on cessait d’envoyer 50 milliards de dollars à Ottawa. Il faut expliquer ça aux gens!»
Un bilan nécessaire
Au lendemain d’un premier caucus péquiste douloureux après la défaite électorale, celui qui portait la voix des jeunes au sein de son parti refuse habilement d’éclabousser certains collègues à qui plusieurs ont reproché de faire du déni.
«On a été capable de faire un véritable examen de conscience pour revenir plus fort en 2018. On a quatre ans pour se rebâtir, et je veux faire partie de la solution», a répété le jeune homme de 22 ans.
Parler « au coeur des gens »
« Ma génération doit prendre plus de place. Il faut renouveler et moderniser l’argumentaire lorsque l’on parle de souveraineté, comme Jean-Martin Aussant a réussi à le faire», ajoute-t-il.
Mais « parler au coeur des gens » de souveraineté, comme le souhaite Léo Bureau-Blouin, est-il compatible avec la reconstruction du Parti québécois? L’exleader étudiant en est convaincu.
En attendant, l’ex-député n’a pas l’intention de renouer avec le mouvement étudiant. Il se consacrera à temps plein à ses études de droit à l’Université Laval et il aimerait rester impliqué dans son parti malgré les défis importants qui l’attendent. «Dans chaque défaite, il y a une opportunité», conclut-il.