Richard H. Bain : fini les longs discours politiques

Agence Qmi
2013-05-03 07:00:00

«J’ai ici une affaire de meurtre, on n’est pas là pour faire un procès politique», a expliqué jeudi Me Eliane Perreault.
Le juge Pierre E. Labelle a d’ailleurs rappelé qu’il ne laissera pas l’accusé se servir de cette tribune pour faire dévier le débat. Quitte à faire sortir l’accusé de la salle s’il ne respectait pas les règles de la Cour.
Bain, qui se défend seul, a donc commencé à écouter les premiers témoins de la Couronne, au premier jour de son enquête préliminaire jeudi, au palais de justice de Montréal.
Non-publication
Le technicien en scène de crime de la SQ, Bernard Ouellet, a été le premier à témoigner.
Mis à part quelques interruptions par l’accusé, l’agent reconstitutionniste a pu exposer sans encombre les résultats de son travail. Idem pour le deuxième témoin, le technicien en scène de crime Richard Simoneau.
Leurs témoignages sont cependant soumis à une ordonnance de non-publication temporaire. C’est que la Couronne en a fait la demande au juge, même si l’accusé veut médiatiser le plus que possible sa cause.
«Non, je n’en veux pas!», s’est écrié Bain lorsque le juge lui a demandé son avis.
Les avocats des médias étaient présents pour contester la demande de la Couronne. Mes Mark Bantey et Eric Meunier ont tour à tour plaidé sous les regards approbateurs de l’accusé.
«Alléluia, gloire à Dieu, le Seigneur mon sauveur m’a envoyé ces gentlemen», a lancé plein d’enthousiasme le meurtrier allégué.
Le magistrat n’a pas été en mesure de rendre sa décision sur le banc. Il tranchera le 10 mai mais, pour ne pas retarder la cause, il a mis en place une ordonnance de non-publication temporaire.
Bain fait face à 16 accusations. Outre celle de meurtre, il fait face à trois chefs de tentative de meurtre, d’incendie criminel, de possession de biens incendiaires et de neuf chefs en lien avec les armes à feu.
Les faits reprochés à Bain ont eu lieu au Métropolis, pendant que la nouvelle première ministre Pauline Marois s’adressait à ses partisans. Un autre technicien de scène, Dave Courage, a été blessé.