Tensions autour de la nomination d’un juge

Diane Poupeau
2019-03-26 12:00:00

Le conflit serait parti de la proposition de Jody Wilson-Raybould de nommer un juge conservateur à la tête de la juridiction alors même qu'il n’y siégeait pas déjà et qu’il avait vivement critiqué le « militantisme » de la Cour au sujet des droits individuels.
Selon l'agence de presse, rapportée par Le Devoir, cette recommandation aurait constitué un épisode de « désaccord important » avec le premier ministre.
Pas de commentaires
Si le cabinet de Justin Trudeau n'a pas souhaité commenter l'affaire, Jody Wilson-Raybould a réfuté tout conflit tout en précisant qu'elle n'est « pas libre de commenter » la « véracité » des déclarations des sources.
Le juge en question serait Glenn Joyal, qui avait été nommé en 2011 par Stephen Harper au poste de juge en chef de la Cour du banc de la Reine du Manitoba.
L'ancienne ministre de la Justice aurait envoyé à Justin Trudeau un document de plus de 60 pages affirmant que M. Joyal devrait non seulement être nommé à la Cour suprême, mais aussi en être le juge en chef. Or, de toute l'histoire de la Cour, il n'est arrivé qu'une seule fois qu'un juge n'y siégeant pas déjà soit nommé à ce poste prestigieux.
C'est finalement Sheila Martin, juge aux cours d’appel de l’Alberta, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut, qui a été nommée pour occuper le siège vacant de l’Ouest canadien à la Cour suprême. Le juge québécois Richard Wagner a été nommé juge en chef.
Anonyme
il y a 6 ansLe Canada est un pays où les politiciens ont peur de légiférer sur les sujets chauds, et nomment pour cela des juges qui s'en chargeront.