Un agresseur sexuel perd la tête devant la juge

Radio -Canada
2017-07-12 07:00:00

L’homme de 42 ans a par la suite été traîné, menotté, hors de la salle d'audience. Nadim Haj Hattab est le même individu qui s'en était pris à deux journalistes lors de son procès, l'hiver dernier.
Il est devenu très perturbé au moment où la juge Chantale Pelletier lisait son jugement. Elle en était à expliquer le cas de la deuxième victime en insistant sur l'absence de consentement hors de tout doute raisonnable, lorsque Haj Hattab s'est levé et a frappé sur une table.
Il s'est par la suite mis à crier et n'a pas répondu aux ordres des constables qui ont dû intervenir physiquement pour le maîtriser.
Selon La Presse, il a fallu de longues minutes aux agents de la paix pour immobiliser l'homme tellement il était en furie. Une partie du mobilier de la salle d'audience s'est renversé et tous les spectateurs, dont deux plaignantes, ont été évacués.
L'accusé a fini par être menotté et a quitté en hurlant aux journalistes « vous êtes des malades! »
La conjointe de Haj Hattab a aussi été arrêtée pour entrave au travail des constables spéciaux.
Nadim Haj Hattab travaillait à la clinique Ayurveda Massothérapie de la rue Maguire jusqu'à son arrestation en 2012. Trois clientes âgées de 38 à 55 ans y ont subi des attouchements aux parties génitales.
Notion de consentement
Le massothérapeute n'a pas présenté de défense lors de son procès. Son avocat avait plaidé la croyance sincère, mais erronée, de consentement. Un argument balayé du revers de la main par la juge.
Certaines victimes sont demeurées passives pendant les attouchements, ce qui ne fait pas preuve de consentement a rappelé la magistrate.
« Le rapport de force inégal entre la plaignante et l'accusé apparaît manifeste », écrit la juge. Elle souligne que la cliente est vulnérable lorsqu'elle se retrouve seule avec l'accusé, étendue nue sur une table de massage.
La juge a terminé la lecture du verdict en l'absence de l'agresseur qui a pris le chemin des cellules.
Il doit comparaître pour répondre à des accusations de voies de fait sur des agents de la paix et d'entrave pour avoir résisté à son arrestation.
Nadim Haj Hattab pourrait demeurer détenu jusqu'à ce que sa peine soit déterminée pour les agressions sexuelles.
Avocat
il y a 7 ansSes droits ont sûrement été bafoués. Vite, Selfie Trudeau à la rescousse!