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Une juge chantante en hausse, Big Brother montréalais en baisse

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Amélia Salehabadi

2011-04-12 15:00:00

Quels sont les acteurs du monde juridique qui ont la côte et quels sont ceux qui en arrachent ? La chroniqueuse Amélia Salehabadi nous les présente aujourd'hui.
En Hausse

Une juge chantante

Ça y est, Chose promise, chose faite : l'ancienne juge de la cour supérieure, Anne-Marie Trahan, a lancé sa compagnie d'opéra!

En effet, celle qui vient à peine de prendre sa retraite de la magistrature, l'été dernier, préside maintenant le conseil d’administration d’OPÉRA PICCOLA, une compagnie sans but lucratif qu'elle a nouvellement créée avec notamment l'aide d'autres membres du Barreau, dont Me Anne Jacob (vice-présidente) et Me Jean Lagacé(comité organisateur), passionnés comme elle de musique.

Le but ultime d’Opéra Piccola sera de rendre l’art lyrique accessible et abordable à tous et de mettre en valeur le grand talent des artistes locaux.

Ainsi, on peut lire sur le site web que cette « dernière proposera, en saison estivale, des opérettes et des opéras de qualité dans un contexte intime et convivial ».

Le grand concert inaugural aura lieu les 25 et 27 août prochains au Théâtre Outremont. Les billets sont déjà en vente. Outre le site web, vous pouvez vous les procurer d’or et déjà également sur le réseau admission!

En tout cas, l'ex-juge Trahan n'a rien perdu de son énergie ni de son efficacité!


En baisse

Le Big Brother Montréalais

À la une des journaux ce matin, les cas d'espionnage effectués par le service de (l'ex depuis hier) contrôleur général de la Ville de Montréal, Pierre Reid nous explosent en plein visage.

C'est que Monsieur Reid-Big-Brother a filé beaucoup de personnages de la Ville, dont notamment l'ex-chef de la police Yvan Delorme, le vérificateur général et un élu, pour ne nommer que ceux qu'on connaît.

Qui mérite une petite sanction aujourd'hui ?
Qui mérite une petite sanction aujourd'hui ?
Les journalistes d'enquête de la Presse, André Noel et Fabrice de Pierrebourg, nous apprennent par ailleurs qu'en « 18 mois, la Ville de Montréal a versé au moins 200 000 $ à une poignée de firmes privées spécialisées dans l'investigation, la filature et la surveillance physique, avec lesquelles elle a l'habitude de passer des contrats «verbaux» pour mener des enquêtes sur des employés, quel que soit leur rang ».

Ces mêmes journalistes nous rapportent que les enquêtes confiées à un ex-policier de la SQ (qui a maintenant sa propre agence privée) , visaient des «employés de la Ville ou des cadres pour des histoires de fraude, de vol, de fausses déclarations de maladie ».

Tout cela aurait commencé en 2009, en pleine période électorale. Certains prétendent même que des membres de l'opposition auraient été victime de ce genre d'espionnage.

Évidemment, ce que l'on sait, en ce moment, n'est que la pointe de l'iceberg. Enfin, selon mon petit doigt.

Si je résume, la Ville de Montréal a « espionné » au moins 4 catégories de personne :

1- Des salariés de la ville;
2- Des salariés de la ville, mais qui se rapportaient au conseil et pas au Maire;
3- Des élus ;
4- Un chef de la police.


Pour la catégorie 1:Un employeur peut utiliser certaines méthodes (même invasives de la vie privée) pour s'assurer que le salarié consacre 100 % de son temps à son boulot.

En revanche, pour les catégories 2, 3 et 4 c'est beaucoup plus délicat. C'est le moins que l'on puisse le dire.

Réglons tout de suite le cas 4 : la loi sur la police est très claire. C'est le ministre de la Sécurité publique qui seul peut enquêter sur un chef de police, pas la municipalité qui l'embauche.

Les catégories 2 et 3 : atteinte graves aux institutions de la démocratie.

Imaginez un instant, les chantages possibles grâce à des données personnelles ainsi recueillies, par le maire, donc un parti politique, sur ses adversaires politiques...

Les justifications bidons du maire Tremblay style « on ne savait pas, mais on pensait bien faire », c'est prendre les citoyens pour des imbéciles.

Voyons donc, avec l'énorme contentieux à la disposition du maire et de ses collaborateurs, s'ils avaient posé la moindre question à leurs juristes, il aurait tout de suite eu la réponse même du plus junior des avocats: niet niet niet, c'est pas de votre juridiction. Ne touchez pas à cela!
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