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Un mandat trop court, selon la bâtonnière d'Arthabaska

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Marie-ève Buisson

2023-05-09 13:15:00

Alors que son mandat touche à sa fin, la bâtonnière d’Arthabaska nous raconte comment s’est déroulée sa dernière année passée à ce poste. Entrevue.
La bâtonnière d’Arthabaska Élisabeth Jutras. Sources: Cain Lamarre et Barreau d’Arthabaska
La bâtonnière d’Arthabaska Élisabeth Jutras. Sources: Cain Lamarre et Barreau d’Arthabaska
En mai 2022, l’avocate de chez Cain Lamarre, Élisabeth Jutras, a été nommée bâtonnière d’Arthabaska. C’est avec le thème Un Barreau pour vous, pour tous que l’avocate souhaitait orienter son mandat.

« Je souhaite autant m’adresser aux avocats qu’à la population. C’est important pour moi de soutenir les membres, mais aussi de tisser des liens avec la communauté, de redorer le rôle de l’avocat auprès de la population », avait-elle dit au journal Courrier Frontenac.

Son mandat devait être ponctué de formation et de rencontres avec les membres. C’était aussi l’occasion pour le Barreau de rencontrer le public et les organismes qui travaillent en collaboration avec les avocats.

« La mission première du Barreau est de protéger le public et non les avocats. Je voulais faire comprendre à travers mon thème que le Barreau est aussi là pour répondre à toutes les questions et les enjeux des citoyens. C’était ça la vocation de mon thème. L’ouverture sur le public, les gens, les justiciables et les contribuables », dit-elle.

Un court mandat

Selon elle, le mandat d’un an seulement l’a empêché de mener à termes tous ses objectifs. « J’ai eu la chance de visiter un organisme communautaire qui s’appelle l’Intercom pour donner de la visibilité au Barreau. J’aurais aimé en visiter plusieurs autres, mais malheureusement le temps m’a manqué. Un mandat d’un an, c’est très court. Ça passe excessivement vite », avoue-t-elle.

Pour cette raison, Me Jutras aimerait discuter, lors de la prochaine assemblée générale des membres du Barreau, de la trop courte durée du mandat. « J’ai beaucoup aimé mon expérience, mais je trouve que ça s’est passé trop vite. J’avais des projets, je voulais visiter des organismes communautaires, organiser davantage de conférences… mais en un an, je pense que c’était utopique comme idée. Un mandat de deux ans aurait été parfait », mentionne-t-elle.

La bâtonnière a tout de même pu donner plusieurs conférences au Barreau et à la magistrature. Elle a aussi rédigé un article sur l’usage du cannabis et de la drogue et de l’impact que cela a sur les ordonnances parentales. « Dans toutes mes implications, je voulais montrer que la présence du Barreau d’Arthabaska n’est pas seulement locale. Elle rayonne aussi partout au Québec », soutient-elle.

Le Barreau d’Arthabaska

Le Barreau d’Arthabaska se distingue clairement des autres barreaux, selon Me Jutras. « On est un plus petit district bien entendu, avec nos 260 membres répartis sur notre territoire. Notre particularité est qu’on chevauche le district d’appel de Montréal et de Québec. On est la seule section qui a cette dualité et nous sommes très conscients de nos différences avec les autres districts », souligne-t-elle.

« On a beaucoup de travail de conscientisation à faire sur les différences entre nos districts, la conciliation des règles et des façons de procéder, ajoute-t-elle. Au Barreau d’Arthabaska, on veut surtout garder le lien avec nos membres et leur offrir un sentiment d’appartenance, même dans un plus petit Barreau ».

Me Jutras a toujours rêvé de devenir bâtonnière. Elle a commencé très jeune à s’impliquer dans le Jeune Barreau de son association où elle a évolué comme administratrice, vice-présidente puis présidente.

« Après mes 10 ans de pratique, j’ai dû quitter le Jeune Barreau. Je me suis ensuite impliquée au Barreau et j’ai attendu qu’un poste se libère. C’était un projet qui mûrissait dans ma tête depuis environ 15 ans », raconte-t-elle.

Dans moins d’un mois, Élisabeth Jutras devra quitter son poste de bâtonnière d’Arthabaska. « Après mon mandat, je veux travailler en collaboration avec la nouvelle bâtonnière afin de mettre en place mon projet de rapprochement avec les organismes communautaires et le public. En tant que bâtonnière sortante, je veux donner une belle visibilité au Barreau », dit-elle.

En plus de travailler en collaboration avec la nouvelle bâtonnière, Me Jutras souhaite maintenir ses collaborations sociales et communautaires. « Je siège actuellement sur la table de concertation en matière de petites créances. Je souhaite maintenir cette implication-là que je trouve très importante pour les justiciables », conclut-elle.
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