Super Samet veut la vérité.
Super Samet veut la vérité.
«Les familles des disparus veulent savoir ce qui s'est passé et ils ont le droit. C'est une étape dans notre recherche de responsabilité qui mènera ensuite à une indemnisation», explique Me Gérard Samet, un avocat du Québec qui s'est allié à un confrère en France pour représenter conjointement 10 victimes de l'écrasement.

Au Québec, les deux avocats représentent la femme et les enfants de Mamadou Zoungrana de l'Outaouais, ainsi que la conjointe et le fils de Bassirou Yameogo de Jonquière, qui se trouvaient à bord du vol AH5017 le 24 juillet dernier.

Manque de transparence

Me Samet, bien connu des lecteurs de Droit-inc sous le surnom de Super Samet, soutient que jusqu'à présent très peu d'informations concernant les circonstances de l'écrasement ont été communiquées.

«Dans une journée, ils ont dit à un moment que la boîte noire était cassée, ensuite, qu'il n'y avait rien d'enregistrer sur la bande, puis qu'il n'était pas capable de la lire...», soupire-t-il.

L'avocat et son confrère de la France demandent donc aux magistrats instructeurs parisiens, qui gèrent l'enquête, des réponses.

«Ce qu'on sait c'est que l'avion a passé dans un orage épouvantable, pourquoi n'a-t-il pas tenu? On a entendu que c'était de jeunes pilotes. Pourquoi avoir un équipage inexpérimenté pour ce type de vol?» questionne-t-il.

À ce jour, les familles n'ont reçu aucune indemnité des assureurs d'Air Algérie, selon Me Samet.

«On veut des réponses précises pour faire pression sur la compagnie», insiste-t-il, invitant les autres familles des victimes à se joindre au collectif.