Portrait

L’avocat « hyperactif » de Fasken

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Julien Vailles

2016-08-16 15:00:00

À 25 ans, cet avocat fraîchement assermenté achève sa thèse de doctorat à New York en même temps qu’il s’entraîne pour le triathlon. Bientôt, il partira faire du trekking au Népal… !

Me Antoine Guilmain a quitté Montréal et s'est envolé pour New York
Me Antoine Guilmain a quitté Montréal et s'est envolé pour New York
Au début du mois d'août, Me Antoine Guilmain a quitté Montréal et s'est envolé pour New York. Pas pour ses vacances : il va plutôt y terminer les deux derniers chapitres de sa thèse de doctorat, en plus de suivre des cours sur la vie privée en droit américain. Il sera de retour en décembre, pour commencer à temps plein chez Fasken Martineau. Il intégrera le groupe de droit du travail et le sous-groupe de protection de la vie privée.

Deux raisons l’ont poussé à choisir Fasken : l’excellence du cabinet dans des domaines variés, et particulièrement en technologies de l’information, ainsi que la volonté de la firme de faire un pari en le choisissant, lui qui avait un parcours atypique.

D'ici là, ce sont donc de 50 à 60 heures par semaine, sans compter ses lectures, que Me Guilmain devra investir dans son ouvrage : Le principe de proportionnalité à l'aube des technologies de l'information. Il travaille donc intensément avec le Nouveau Code de procédure civile (NCPC) et la Loi concernant le cadre juridique des technologies de l’information.

« Quand un juge a à rendre une décision concernant l'utilisation d'une preuve technologique, il doit soupeser certains critères, explique-t-il à Droit-inc. Et mon but est de définir en quoi le principe de proportionnalité en droit peut réguler l'utilisation des technologies de l’information ».

Mais il n’y a pas que son labeur qui occupe ses journées : il prend aussi d’une heure à une heure trente par jour pour faire du sport, et principalement du triathlon. Il s’entraîne d’ailleurs pour une compétition de triathlon qui aura lieu en octobre.

Hâte de se lancer!

Alors qu'il est à peine âgé de 25 ans, il a déjà un doctorat en poche et fera en 2017 son entrée sur le marché du travail. Pour lui, il était temps : « j’ai sauté quelques années, alors je n’avais que 20 ans quand j’ai fini ma maîtrise. Pour moi, il était alors trop tôt pour commencer à travailler », relate-t-il. Mais à présent, il a hâte de se lancer. « Le NCPC est resté trop longtemps sur ma table de chevet », déclare-t-il à la blague.

Des livres plus légers le remplaceront-ils? Certainement pas! Il a l’intention de lire Fortune de France de Robert Merle, un récit sur l’histoire de la France et de l’Europe, et les mémoires du prince de Talleyrand.

De plus, Me Guilmain est passionné de voyages. Son doctorat, d’ailleurs, lui a permis de voyager beaucoup, et de rencontrer nombre de chercheurs. Lui-même originaire de France, Me Guilmain est arrivé au Québec après avoir terminé sa licence en droit à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ici, il a fait sa maîtrise en droit des affaires à l’Université de Montréal, où il a d’ailleurs eu la piqûre pour les technologies de l’information. Il réalise à présent son doctorat en cotutelle avec les Universités de Montréal et de la Sorbonne.

Bientôt au Népal!

Dans un avenir rapproché, Me Guilmain a également l’intention de partir au Népal
Dans un avenir rapproché, Me Guilmain a également l’intention de partir au Népal
Dans un avenir rapproché, il a également l’intention de partir au Népal, pour faire du trekking : en effet, il compte se lancer sur le circuit Annapurna, une route d’une centaine de kilomètres. Il souhaite aussi visiter le Japon, pour des raisons culturelles.

Revenant sur la rédaction de sa thèse, il déclare que le plus difficile, c’est la solitude pendant le processus. « Le monde des avocats est dynamique, et on voit des clients, des collègues. C’est un monde de délais : tout doit être fait dans un laps de temps précis. »

Selon lui, le doctorat, c’est l’inverse. « On se fixe soi-même les délais et on est seul, c’est une sorte de traversée du désert. On dit alors que le moment où on remet notre thèse équivaut à trouver enfin un oasis...».
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7 commentaires

  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 7 ans
    "J'ai sauté quelques années...."
    Ahahah!

    Dans le système français, il est normal de commencer l'université à 17-18 ans dépendamment de la date de naissance. Donc à 20 ans on a obtenu, d'habitude, une licence et pour une maîtrise c’est un an de plus...

    Ceci dit, ce jeune homme semble tout de même brillant!

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      Sauter quelques années
      J'ai tenté, en vain, d'expliquer ceci à plusieurs Européens, mais ils refusent systématiquement de reconnaître que les choses vont un peu plus vite chez eux.

      En ce qui concerne l'article, est-ce que quelqu'un peut m'expliquer la fascination des Français pour New York? On dirait que c'est l'accomplissement ultime pour les jeunes.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      Rectification
      L'âge de la plupart des étudiants français au début de l'université tourne plutôt autour de 18-19 ans, et la licence s'obtient donc généralement vers 20-21 ans. Finir une maîtrise à 20 ans, quoique loin d'être rarissime, reste tout de même précoce, et ce même de l'autre côté de l'Atlantique. Tout porte à croire que ce jeune homme a effectivement sauté au moins une année dans sa scolarité (probablement à l'école primaire, ce qui n'est pas rare non plus).

    • Compareux
      Compareux
      il y a 7 ans
      Nuances
      On ne parle pas juste de Maîtrise ici cousin aux besoins de comparaison, il achève sa thèse de DOCTORAT à New York.

      En plus, il est beaucoup plus qu'un rat de bibliothèque avec ses exploits physiques.

      Un jeune homme vraisemblablement brillant et varié dans ses choix.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      Pour l'avoir connu
      Pour avoir côtoyé cet avocat aux cycles supérieurs de l'Université de Montréal, je peux confirmer qu'il a sauté plusieurs années durant son cheminement scolaire, ce qui explique son jeune âge. Puis, à l'université, il a complété une maîtrise de deux ans en seulement une année. Il a également complété en parallèle de ses études de doctorat un diplôme d'équivalences en droit civil québécois, ainsi que la formation professionnelle du Barreau. Il a de plus à son actif un grand nombre de publications. Et j'apprends avec cet article qu'il complétera son doctorat dans un délai moindre que la normale.

      Malgré cela, tout le temps que je l'ai côtoyé, je l'ai vu également travailler pour gagner sa vie (ce qui n'est pas le cas de la majorité des étudiants de ce niveau).

      Bien que je n'aie jamais été proche de lui, son parcours m'impressionne énormément. Remettre ici en doute la véracité de ses propos relève purement et simplement de la mesquinerie, voire de la jalousie.

  2. Boublibougla
    Boublibougla
    il y a 7 ans
    Oulala
    On peut parfaitement avoir fait une CPGE avant d'entrer en licence (Classe préparatoire aux grandes écoles, sorte de CEGEP d'élite), on peut très bien avoir fait un DUT aussi, ou plein d'autres trucs.
    Sans compter qu'il y a 90% d'échec en première année de droit en France...
    Donc oui c'est plutôt exceptionnel qu'il ait fini sa maîtrise à 20 ans. Et en fait c'est même et surtout qu'il a dû "sauter des classes" au lycée, car en général on sort de là (le secondaire) à 17 voire 18 ans, donc le temps de finir son LLM pour un mec lambda on arrive à 22 ans.
    Sinon oui NYC est l'accomplissement pour de nombreux francais en ce que c'est l'opposé même de la culture francaise, sur plusieurs points, notamment géographiques: si tu as habité à Marly Gomont, dans les quartiers Nord de Marseille, ou dans un bled de banlieue, NYC c'est LE PARADIS.

  3. Paul
    Prodige, rien de moins.
    Antoine a su jouer le rôle de quasi "keynote" au dernier LegalIT. C'est un avocat attentionné et généreux de son temps. Suis chanceux de l'avoir cotoyé et nul doute qu'il irait bien loin encore. Chapeau!

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