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Cocktails juridiques : vox pop de la relève!

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Julien Vailles

2016-09-16 15:00:00

Cocktails juridiques célébrait mercredi son premier anniversaire, près des écluses du Vieux-Port de Montréal. Droit-inc y était et a rencontré du beau monde !

Renaud-Benoit Paquin, Anne-Sophie Landrau et Iara Griffith
Renaud-Benoit Paquin, Anne-Sophie Landrau et Iara Griffith
L'entreprise cofondée par Renaud-Benoit Paquin, Anne-Sophie Landrau et Iara Griffith, trois étudiants en droit de l'UQÀM, tenait au Marché des Éclusiers un événement de réseautage pour célébrer sa première année d'activité. Des avocats, des notaires, des stagiaires, des étudiants en droit, des parajuristes et des huissiers de justice étaient présents pour l'occasion.

Claudia Giroux-Gamache
Claudia Giroux-Gamache
Ayant tout juste complété la formation professionnelle du Barreau, Claudia Giroux-Gamache effectue présentement son stage chez Cloutier Cabanes, un bureau spécialisé en droit corporatif et en litige immobilier. Elle compte y travailler encore au moins deux ans avant d’envisager la maîtrise en droit des affaires. Comment fait-on pour se démarquer dans ce domaine? « Pour faire sa marque comme avocat, il est tout d’abord indispensable d’avoir de l’aisance à s’exprimer, de ne surtout pas être gêné! » croit-elle.

Nathan Lecomte
Nathan Lecomte
Arrivé directement de France en 2014, Nathan Lecomte est depuis deux ans étudiant en droit à l'UQÀM. Pourquoi avoir choisi le Québec plutôt que la France pour y faire ses études? « Il y a des possibilités au Québec qui ne s'offrent pas en France, explique-t-il. L’aspect de justice sociale est particulièrement important ici, alors que là-bas, l’approche est plus traditionaliste et davantage dichotomique, axée sur le bien et le mal », précise celui qui veut se spécialiser en droit criminel.

Mais alors, avec des études de droit québécois, ne sera-t-il pas « coincé » ici après? Peu importe : il compte de toute façon rester ici après ses études pour faire son Barreau et pratiquer au Québec!



Une carrière de huissier…

Alexandre Brisebois et Enricque Leclerc-Biagé
Alexandre Brisebois et Enricque Leclerc-Biagé
Alexandre Brisebois et Enricque Leclerc-Biagé, quant à eux, sont huissiers de justice. Jeune entrepreneur et huissier depuis trois ans, M. Brisebois a fondé il y a un an et demi la firme Brisebois Huissiers, qui a récemment embauché M. Leclerc-Biagé. Droit-inc les a questionnés sur leur travail.

« Je n’ai jamais une journée pareille, confie M. Leclerc-Biagé. Je suis souvent sur la route, je vois du terrain, il y a souvent de l’action! » Une opinion que partage son collègue : « On a parfois des poussées d’adrénaline! » déclare-t-il. Malgré tout, il tempère. « Les images plutôt stéréotypées du huissier qui court après un individu récalcitrant sont exagérées, relate-t-il. Mais il peut arriver qu’on ait à courir après des véhicules lorsqu’on a à les saisir! »

M. Brisebois déclare avoir attrapé la piqûre du notariat parce que le père de l’un de ses amis proches, étant lui-même huissier, l’avait amené quelques fois lors de ses tournées et qu’il avait adoré l’expérience.

...de notaire...



Nikolina Vulic
Nikolina Vulic
Me Nikolina Vulic se décrit comme la seule notaire serbe du Québec! Née à Belgrade, elle vient aujourd’hui de se lancer dans la pratique à son compte – une chose qu’elle pourrait plus difficilement faire si elle était avocate! souligne-t-elle. Ayant fait le diplôme en droit notarial sous l’ancien régime, la directrice du programme à l’Université de Montréal l’avait néanmoins incitée à terminer sa maîtrise, un conseil qu’elle a suivi.

« Tout notaire doit se spécialiser pour se démarquer, affirme-t-elle. Et réseauter, bien entendu! » conclut celle qui dit essayer de le faire au moins une fois par semaine.

Jaime Kennard
Jaime Kennard
Jaime Kennard s’est elle aussi intéressée au notariat. « Après un stage étudiant auprès d’un avocat, j’ai réalisé que la pratique n’était pas faite pour moi », explique celle qui termine ses examens de droit notarial en décembre. Après un premier baccalauréat en littérature anglaise à McGill, elle a fait ses études de droit à l’UQÀM avant d’entamer sa maîtrise à l’Université de Sherbrooke. Et elle songe à présent à une maîtrise en droit fiscal ou international…

...ou de parajuriste!

René Martin Abel
René Martin Abel
Parajuriste du Département des affaires juridiques, gouvernance des entreprises et des filiales de la Banque Nationale, M. René-Martin Abel conçoit son rôle comme celui du coéquipier d’un avocat. « Dans chaque dossier, l’avocat fait une partie du travail et le parajuriste une autre partie, explique-t-il. Voilà comment j’ai toujours travaillé! »

M. Abel, qui a œuvré auparavant auprès de plusieurs grandes d’avocats et de notaires, rappelle ainsi que malgré toute la diligence d’un avocat, le parajuriste est souvent encore mieux outillé pour déceler des failles qui relèvent de son expertise…et vice-versa! « C’est un travail d’équipe, au fond », conclut-il.

Repenser le droit

Tessa Manuello
Tessa Manuello
Leader de la compagnie Novadroit, Mme Tessa Manuello est également fondatrice de l’entreprise Néojustice qui se consacre à l’avenir du droit, et plus précisément à l’impact des technologies sur le droit. Néojustice, explique-t-elle, organise régulièrement des conférences atypiques sur des sujets variés; par exemple, elle reçoit fin septembre M. Xavier Beauchamp-Tremblay, président de CanLII, et M. Alexandre Désy, fondateur de OnRègle.


Pour Mme Manuello, outre l’impact des technologies sur le droit, le plus grand enjeu juridique actuel est l’actualisation du modèle d’affaires. Il importe, soutient-elle, de revoir le modèle de la tarification horaire, de repenser à une manière de facturer les clients qui soit davantage axée sur les résultats.

Teodora Niculae
Teodora Niculae
Elle n'est d'ailleurs pas la seule à faire valoir cette idée. En effet, Me Teodora Niculae, avocate cofondatrice du cabinet Audax, rejette carrément la tarification horaire, sauf si le client la demande expressément. « Être un bon avocat, c'est s'adapter au marché et à ses clients et accepter le changement! » plaide-t-elle.

Dans dix ans, celle qui a également fait un baccalauréat en développement international aimerait pouvoir parler à travers le monde de ce qu'elle fait. D'ici là, insatiable, elle songe à la maîtrise en droit des technologies de l'information.

Viviane Nguyen
Viviane Nguyen

Mais la soirée n’aurait pas été complète sans Me Viviane Nguyen, l’artisane des gâteaux de l’événement. Se décrivant à la fois comme mère, notaire et entrepreneur, celle-ci a mis sur pied, il y a deux ans, la boutique Petit Lapin, unique en son genre : elle se spécialise en matière de pâtisseries sans lactose, sans gluten, végétaliennes et sans allergènes! Notaire depuis sept ans, pratiquer à son compte lui permet d’accorder davantage de temps à sa boutique et sa famille, conclut-elle.
























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