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Femmes autochtones disparues : recours collectif de 600 M$ contre la GRC

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Radio -canada

2018-07-06 10:15:00

Si la poursuite est autorisée, toutes les familles de femmes et de filles autochtones disparues ou assassinées au Canada seront concernées...

Dianne BigEagle, la mère de Danita Faith BigEagle
Dianne BigEagle, la mère de Danita Faith BigEagle
Une femme autochtone qui vit à Regina, en Saskatchewan, dont la fille de 22 ans a disparu depuis le 11 février 2017, a déposé une demande de recours collectif contre le gouvernement fédéral et la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

Dianne BigEagle, la mère de Danita Faith BigEagle réclame 500 millions de dollars en dommages et 100 millions de dollars en dommages punitifs.

Elle allègue qu'elle a rencontré plus de 50 fois des membres de la GRC pour parler de la disparition de sa fille. Selon elle, ceux-ci n'ont jamais pris le soin de noter se dires ou de leur porter une grande attention.

Le dossier judiciaire est piloté par la firme Merchant Law Group, qui dirige déjà des recours collectifs portant sur la Rafle des années 60 et les pensionnats autochtones.

Si la poursuite est autorisée à titre de retour collectif, toutes les familles de femmes et de filles autochtones disparues ou assassinées au Canada qui ont vécu un cas similaire seront concernées par le recours collectif.

La plaignante, Diane BigEagle, estime que le gouvernement fédéral et la GRC font preuve de « racisme systémique institutionnalisé » dans le traitement des dossiers de femmes et de filles autochtones disparues ou assassinées.

Selon le résumé de la plainte, la GRC a 225 cas de femmes autochtones disparues ou assassinées non résolus, selon leur propre rapport à ce sujet, datant de 2014.

L’avocat Tony Merchant représente Diane BigEagle
L’avocat Tony Merchant représente Diane BigEagle
« Nous devons, entre autres, prouver que la police n’a pas rempli son devoir comme il se doit selon la Loi sur la Gendarmerie royale du Canada et que les agents n’enquêtent pas les cas de femmes autochtones disparues de façon appropriée », a expliqué l’avocat Tony Merchant qui représente Diane BigEagle.

Selon la demande de recours, au moins 30 familles de femmes autochtones disparues ou assassinées racontent avoir subi le même genre de traitement de la part de la GRC.

Par exemple, les agents de la GRC n’ont pas pris au sérieux leur signalement de disparition, ne semblaient pas intéressés ou ne prenaient tout simplement pas de notes.

Diane BigEagle et les autres familles dont il est question dans la poursuite affirment avoir souffert physiquement, émotionnellement, spirituellement, mentalement et psychologiquement.
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