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Poursuite de « Colosse » Plamondon : le juge de la Sablonnière contre-interrogé

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Radio -canada

2019-11-19 13:57:00

Le juge était procureur de la Couronne au procès pour meurtre de « Colosse » en 1986 et aurait omis de transmettre des déclarations de deux témoins clés...

 Yves « Colosse » Plamondon au palais de justice de Québec. Photo : Radio-Canada
Yves « Colosse » Plamondon au palais de justice de Québec. Photo : Radio-Canada
« Je me devais de transmettre les déclarations », a reconnu le juge de la Cour du Québec, René de la Sablonnière, en contre-interrogatoire au procès intenté par Yves « Colosse » Plamondon.

« Avoir eu les déclarations, je les aurais produites en preuve, mais elles n’ont pas été portées à ma connaissance », a affirmé René de la Sablonnière au juge du procès, Jean-François Émond.

René de la Sablonnière était, en 1986, procureur de la Couronne au procès d’Yves Plamondon, alors accusé du meurtre de trois trafiquants de drogue à Québec.

En 2013, la Cour d’appel a établi que des enquêteurs de la Sûreté du Québec (SQ) et René de la Sablonnière avaient omis de transmettre des déclarations de deux témoins clés.

Seulement une de leurs deux déclarations avait été transmise aux avocats de Plamondon. Celles qui n’ont pas été communiquées donnaient un alibi à l’accusé ou contredisaient des éléments du témoignage d’un délateur, André Desbiens.

Des témoignages contradictoires

Lors de la première semaine de la poursuite, la défense avait fait entendre Denis Alain, qui était enquêteur principal dans le dossier du meurtre de Claude Simard, l’une des victimes lors du procès en 1986.

Il avait alors témoigné que toutes les déclarations de la cinquantaine de témoins avaient été transmises à René de la Sablonnière.

L’ex-enquêteur avait, pour sa part, pris connaissance des déclarations manquantes, mais a affirmé au tribunal ne pas s’être aperçu qu’elles n’avaient pas été produites en preuve.

Selon lui, elles étaient de toute façon « presque identiques ».

C’est aussi ce qu’a constaté M. de la Sablonnière lorsqu’il a finalement pris connaissance des déclarations manquantes, a-t-il affirmé au tribunal.

Rien n’indique, à la lumière de ce qui a été entendu lors des interrogatoires et contre-interrogatoires des deux dernières semaines, la raison pour laquelle René de la Sablonnière n’a pas eu connaissance des déclarations manquantes si Denis Alain les lui avait toutes transmises.
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