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Profession : notaires en droit agricole

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Gabriel Poirier

2020-03-11 15:00:00

Ces deux notaires, récemment associés, partagent une passion : le droit de l'agriculture. Entretien...

Mes Adélard Éthier et Véronique Tessier. Photos : Site Web de Me Adélard Éthier, notaire et LinkedIn
Mes Adélard Éthier et Véronique Tessier. Photos : Site Web de Me Adélard Éthier, notaire et LinkedIn
Au bout du fil, la fébrilité de Mes Adélard Éthier et Véronique Tessier transparaît.

Les choses changent, au bureau de Saint-Alexis : Me Éthier, un vieux routier, a eu l’idée de combiner « expérience et jeunesse ».

Me Véronique Tessier, membre de l’équipe depuis trois ans, devient associée. La firme change de nom.

Place à Éthier-Tessier, notaire.

Parlez-nous de la genèse de votre association. Comment vous est venue cette idée?

Me Éthier : J’ai trente ans de pratique. J’ai entrepris ma carrière un peu tard, dans la jeune trentaine. Aujourd’hui, je dois penser à la relève.

Cela est d’autant plus important que nous sommes dans un créneau spécialisé, en agriculture. Nous avons des clients fidèles; une bonne réputation dans la région et… une jeune clientèle.

Le mariage avec Me Tessier, une jeune relève, est donc parfait. Ce mariage convient à nos clients de mon âge, mais il répond aussi aux besoins des jeunes agriculteurs.

Les deux font la force : notre association offre une bonne image du bureau, en plus de mettre en valeur les compétences et l'expertise de Véronique.

Vous êtes associés depuis quelques mois. Qu’est-ce qui a changé depuis?

Me Éthier : Beaucoup de choses (rires). Je pourrais vous en parler longtemps…

Il y a un vent de fraîcheur au bureau. J’étais le patron; j’avais une routine; Véronique est arrivée… nous avons désormais une nouvelle façon de faire, une nouvelle image, un nouveau nom, même!

Être seul au bureau, même avec des employés, ce n’est pas la même chose que de partager une vision, ton expérience, tes connaissances, tes relations avec une associée. À mon avis, cette transmission se fait pour le mieux.

Quand je me retirerai, dans cinq ans, six ans, dix ans... j’aurai la satisfaction de ne pas avoir travaillé toute ma vie pour rien : quelqu’un d’autre pourra en profiter et prendre le relais.

Me Tessier, comment vous sentez-vous à l’idée d’exercer, un jour, peut-être seule, en droit de l'agriculture?

Me Tessier : mon père possédait une ferme. Lorsqu’il a vendu ses terres et ses quotas, j’étais en âge de comprendre ce qui se passait.

Je suis allée chez le notaire avec lui. À ce moment, je me suis posé la question : « pourquoi ne pas devenir notaire »? Je devais avoir 12 ou 13 ans.

J’ai fait mon droit en me promettant par la suite de revenir en région. J’ai trouvé le bureau de Me Éthier par un pur hasard, en préparation de mon stage. Cela est vraiment bien tombé. Je ne me vois pas exercer ailleurs, en fait.

Avec nos clients, en raison de mon vécu, je réussis à comprendre plus facilement la nature de leurs besoins. C’est plus facile de développer un lien de confiance.

Me Éthier, de votre côté, pourquoi avoir opté pour le droit de l’agriculture?

Me Éthier : C’est par un pur hasard. À mes débuts, je pratiquais en milieu urbain, à Repentigny.

J’ai acheté une maison (à Saint-Alexis), qui m’intéressait. Un jour, un client est venu et m’a confié un dossier agricole. Petit à petit l’entreprise a grossi. J’ai laissé tomber le bureau de Repentigny et j’ai développé ce secteur (droit de l’agriculture).

Regrettez-vous parfois votre bureau de Repentigny?

Me Éthier : Non, c’est vraiment intéressant! Autant au niveau du service client que de la pratique. C’est enrichissant.

Notre travail… ce n’est pas un travail routinier. Nous vivons pratiquement une nouvelle expérience à chaque client.

Véronique et moi sommes près de nos clients. Nous ne sommes pas des partenaires de leur entreprise, bien sûr, mais nous faisons partie de l’équation.

Nous offrons des conseils, parfois il ne s’agit même pas de conseils juridiques. Il s’agit d’écouter ou d’aider à régler des disputes. Nos clients nous font confiance.

D’ailleurs, expliquez-nous concrètement ce qu’est le droit agricole?

Me Éthier : Il y a beaucoup de médiation, mais il faut aussi être solide en droit immobilier, en droit commercial, dans le domaine du zonage agricole, en zonage municipal ainsi que dans le domaine du financement.

La plupart de nos clients possèdent des entreprises d’une valeur de quelques à plusieurs millions de dollars. Il s’agit souvent d’entreprises familiales… il faut donc posséder un certain doigté.

C’est une expérience de vie très enrichissante. Nous sommes heureux de l’exercer. Nous avons d’ailleurs confiance en notre avenir : notre prochain objectif est de recruter de nouveaux employés.
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