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La semaine des criminalistes

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Gabriel Poirier

2021-04-06 13:15:00

Les criminalistes sont de nouveau mis en scène, avec le tour d’horizon des actualités judiciaires de Droit-inc…

Les avocats criminalistes, comme les magistrats, exercent une fonction clef : ils contribuent au roulement du système judiciaire.

Voici leur histoire.

Me Denis Otis. Photo : Archives
Me Denis Otis. Photo : Archives
Un casier judiciaire pour… une mise en échec

Maxime Godbout a été reconnu coupable de voies de fait par le juge Michel Boudreault, de la Cour du Québec. L’homme de 35 ans a mis en échec Yan Lachapelle, 20 ans, lors d’un match de hockey amical, en novembre 2018.

Le hic? Le magistrat conclut qu’il avait usé d’une force disproportionnée et inappropriée dans le contexte d’une partie amicale.

« Le droit criminel ne tolère pas (...) des actes excessifs qui n’ont rien à voir avec le hockey et qui sont souvent posés pour amuser une partie de la galerie qui préfère la violence au jeu ou pour flatter l’orgueil mal placé », a expliqué le magistrat selon le Journal de Montréal.

Dans le cadre de ce litige, M. Godbout était représenté par Me Denis Otis tandis que la Couronne était représentée par Me Marie-Michelle Boulianne-Otis.

S’il a évoqué un accident, une vidéo présentée en cour a convaincu le magistrat du contraire.

« Le geste que Godbout commet constitue un assaut. Le tribunal le répète, le geste est bien loin des risques de la pratique du hockey, alors que M. Lachapelle aurait pu être blessé beaucoup plus gravement, voire même demeurer handicapé pour le reste de sa vie », a-t-il conclu, toujours selon le Journal.

Me Antonio Cabral. Photo : Archives
Me Antonio Cabral. Photo : Archives
Une condamnation pour des pichenettes?

Lamine Zidani, un youtubeur québécois, ira-t-il en prison?

C’est la décision que devra prendre la juge Katia Léontieff, de la cour municipale de la Ville de Montréal. La magistrate doit déterminer la sentence de M. Zidani, qui a plaidé coupable à des accusations de voies de fait pour une vidéo où il donne des pichenettes à des usagers de la bibliothèque du Collège Dawson.

Il a aussi invectivé un étudiant en lui disant qu’il allait le « frapper au visage », selon le Journal de Montréal.

La procureure municipale, Me Maryse Paquette, réclame une peine de prison de trois à six mois. Elle a notamment dénoncé le comportement de l’accusé, toujours selon le quotidien.

« Être menaçant et agressant, vous le faites souvent », a-t-elle affirmé lors d’une audience.

De son côté, l’avocat du youtubeur, Me Antonio Cabral, demande une absolution, conditionnelle à la tenue de travaux communautaires.

« Il n’a pas d’antécédents criminels. Ce n’était pas la personne la plus mature en 2018, mais c’est un provocateur qui voulait faire rire », a-t-il déclaré selon le Journal de Montréal.

La magistrate Léontieff rendra sa décision le mois prochain.

Le juge Michel Boudreault . Photo : Radio-Canada
Le juge Michel Boudreault . Photo : Radio-Canada
Un juge interrompt un procès

Le juge Michel Boudreault a interrompu jeudi dernier le procès de Tony Charron, accusé de tentative de meurtre et de voies de fait graves.

La raison ? Le témoignage de l’accusé.

« Est-ce qu’il est apte, cet individu-là, à témoigner ? Si je n’interviens pas, les tribunaux supérieurs vont me le reprocher », a déclaré le magistrat, selon Le Quotidien.

M. Charron a raconté un récit improbable, où il soutient notamment avoir été épié et harcelé par des membres de son entourage qui auraient placé des micros dans son appartement.

« Curieusement, il y avait aussi un micro dans le siège d’en arrière (de la voiture de police), avec la même voix. Quand j’ai vu que la police était complice, je me suis dit “criss, ils vont me tuer” », a déclaré en cour M. Charron, d’après Le Quotidien.

Le magistrat a ordonné la tenue d’une enquête psychiatrique avant le 9 avril. Elle permettra notamment de déterminer si l’accusé est apte ou non à poursuivre son procès.
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