Droit-inc appelle, qu’est-ce que je fais?
Mélanie Joly
2010-03-23 15:00:00
Vos réflexes vous font croire de ne pas commenter, voire même de ne pas rappeler le journaliste qui vous a laissé quelques messages. Parfois, vous dites-vous, jouer à l’autruche, c’est la meilleure des stratégies.
Or, lorsqu’on est au prise avec une polémique qui peut affecter la réputation de notre entreprise ou la nôtre, on doit s’assurer que notre version des faits est communiquée. Il ne s’agit pas d’ajouter de l’eau au moulin, mais plutôt que l’on cesse de colporter des informations fausses ou incomplètes à votre sujet. Votre message doit être entendu et compris par vos clients, vos employés, vos fournisseurs, vos financiers, votre communauté et j’en passe.
Me Craintif?
Bref, bien que le réflexe juridique soit de ne pas dire quoi que ce soit qui puisse être retenu contre vous, il n’y a rien de pire que de lire dans un média « nous avons tenté de rejoindre Me Craintif, mais il n’a pas retourné nos appels ».
Ce qui importe, c’est que vous vous dressiez un plan de match.
Vous devez réfléchir à ce que vous voulez que l’on lise sur votre cabinet. Vous n’avez qu’à préparer quelques messages simples et faciles à communiquer. Mémorisez-les. Pensez à toutes les questions pouvant vous être posées et aux réponses que vous formulerez.
Ne soyez pas agressif : il ne s’agit pas d’un match de boxe, mais bien d’une conversation avec un autre professionnel. Ne soyez pas pédant non plus. Personne n’aime traiter avec quelqu’un qui est hautain. Rappelez le journaliste. Tenez-vous en aux faits, laissez de côté vos opinions. Soyez bref et courtois. Demandez au journaliste s’il a besoin de tout supplément d’information. C’est simple, il suffit de développer un lien de confiance.
Après tout cet imbroglio, vous aurez eu l’occasion de faire connaissance avec le monde journalistique. ...et la prochaine fois, ce sera ce journaliste qui vous appellera pour vous faire part d’une histoire. Et voilà comment Me Craintif sera devenu une source crédible pour le journaliste de Droit-inc.

Mélanie Joly est avocate et associée directrice du bureau montréalais de l'agence de communication internationale Cohn&Wolfe.
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Anonyme
il y a 15 ansBon article, mais plus facile à dire qu'à faire. Dans la réalité, on aimerait parfois parler, nous certains avocats, pour expliquer et analyser des faits, mais on est muselé par nos services de marketing et communications, qui eux nous demandent de nous taire. Ils sont souvent très pro politique de l'autruche.
Anonyme
il y a 15 ansC'est pas possible ce que vous dites. C'est la job des chargés de com d'apprendre à gérer les médias et de mettre en place des communications de crise.
Normalement, ça ne doit pas être à Me Joly de nous l'apprendre mais à eux de faire le boulot.
> Bon article, mais plus facile à dire qu'à faire. Dans la réalité, on aimerait parfois parler, nous certains avocats, pour expliquer et analyser des faits, mais on est muselé par nos services de marketing et communications, qui eux nous demandent de nous taire. Ils sont souvent très pro politique de l'autruche.
Anonyme
il y a 15 ansElle est un peu naïve, cette Dame Joly.Les journalistes ont souvent un "hidden agenda" et utilisent certaines des mêmes techniques que les avocats pour soutirer des informations ou pour faire dire des choses qu'on ne pense pas. Aussi, les journalistes (pas natacha, bien sûr) sont souvent eux-mêmes arrogants et hautains et jouent sur et avec la crainte des personnes qu'ils approchent et interrogent.
Pour de telles questions délicates et qui peuvent avoir un imoact à long terme, je voudrais plutôt être conseillé par un ancien journaliste qui a déjà été de l'autre côté de la clôture que par une jeune anciennne avocate qui se cherche une nouvelle orientation de carrière.
Anonyme
il y a 15 ansUn ancien journaliste, comme RL par exemple ?
> Elle est un peu naïve, cette Dame Joly.Les journalistes ont souvent un "hidden agenda" et utilisent certaines des mêmes techniques que les avocats pour soutirer des informations ou pour faire dire des choses qu'on ne pense pas. Aussi, les journalistes (pas natacha, bien sûr) sont souvent eux-mêmes arrogants et hautains et jouent sur et avec la crainte des personnes qu'ils approchent et interrogent.
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> Pour de telles questions délicates et qui peuvent avoir un imoact à long terme, je voudrais plutôt être conseillé par un ancien journaliste qui a déjà été de l'autre côté de la clôture que par une jeune anciennne avocate qui se cherche une nouvelle orientation de carrière.
Anonyme
il y a 15 ansCher Anonyme, l'orientation de Mélanie est bel et bien trouvée et résolument entamée, mais puisque vous savez davantage traiter des médias qu'elle, je vous invite à la conseiller sur la façon de faire afin qu'elle puisse faire part de votre expertise à sa clientèle.
> Elle est un peu naïve, cette Dame Joly.Les journalistes ont souvent un "hidden agenda" et utilisent certaines des mêmes techniques que les avocats pour soutirer des informations ou pour faire dire des choses qu'on ne pense pas. Aussi, les journalistes (pas natacha, bien sûr) sont souvent eux-mêmes arrogants et hautains et jouent sur et avec la crainte des personnes qu'ils approchent et interrogent.
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> Pour de telles questions délicates et qui peuvent avoir un imoact à long terme, je voudrais plutôt être conseillé par un ancien journaliste qui a déjà été de l'autre côté de la clôture que par une jeune anciennne avocate qui se cherche une nouvelle orientation de carrière.
Anonyme
il y a 15 ansJe réponds à une seule condition, qu'ils m'échangent les informations contre le numéro de cellulaire de Me Joly.
L'autre Me
il y a 15 ansVous êtes super futé ! Donc tout le monde y trouve son compte !!!
Quand vous aurez reçu (et utilisé le numéro de téléphone de Me Joly), faites nous part de vos résultats !
> Je réponds à une seule condition, qu'ils m'échangent les informations contre le numéro de cellulaire de Me Joly.
Anonyme
il y a 15 ansComment faire Me Joly quand à l'interne on est en total désaccord avec la politique du cabinet vis-à-vis des médias et interdit de toute déclaration publique ?
Anonyme
il y a 15 ansJe raccroche
Eugene
il y a 15 ansJe livre la marchandise.
Anonyme
il y a 15 ansJ'appelle un autre conseiller en comm.
La jeunesse et le manque d'expérience de Madame Joly ne m'inspirent pas confiance ni confort.
Anonyme
il y a 15 ans> J'appelle un autre conseiller en comm.
> La jeunesse et le manque d'expérience de Madame Joly ne m'inspirent pas confiance ni confort.
La valeur n'attends pas le nombre des années
Me
il y a 15 ans>>>> Comment faire Me Joly quand à l'interne on est en total désaccord avec la politique du cabinet vis-à-vis des médias et interdit de toute déclaration publique ?
Quelle question stupide. Vous le faites sous le couvert d'anonymat et sans utiliser les moyens de communication du bureau. Logique.
L'interdiction de déclaration publique est un signe manifeste de la part de votre patron criant le manque de confiance. Quand ça s'étend à tout le cabinet... peut-être que le patron devrait prendre sa retraite s'il ne fait pas confiance à ce point à personne.
Me
il y a 15 ans>>>>> J'appelle un autre conseiller en comm.
La jeunesse et le manque d'expérience de Madame Joly ne m'inspirent pas confiance ni confort.
Me Joly n'est pas conseillère en comm. Elle dirige une boîte qui elle, est très lourde en expérience, réputation et portfolio de clients. Vaut mieux se la fermer si on n'est pas au courant.
Anonyme
il y a 15 ans> >>>>> J'appelle un autre conseiller en comm.
> La jeunesse et le manque d'expérience de Madame Joly ne m'inspirent pas confiance ni confort.
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> Me Joly n'est pas conseillère en comm. Elle dirige une boîte qui elle, est très lourde en expérience, réputation et portfolio de clients. Vaut mieux se la fermer si on n'est pas au courant.
C'est elle qui a écrit cet article et laisse croire en donnant conseil que c'est elle qui a l'expérience et l'expertise voulues en période de crise. Si ce n'est pas elle qui a l'expérience en la matière qu'elle le dise.
Me
il y a 15 ans>>>> Dans la réalité, on aimerait parfois parler, nous certains avocats, pour expliquer et analyser des faits, mais on est muselé par nos services de marketing et communications, qui eux nous demandent de nous taire.
Dans ce cas-là, tu appelles ton client et tu lui demandes la permission. Il n'y a que des nullités monumentales qui travaillent en marketing-comm dans tous les cabinets, y incluant le nôtre. Je ne donne pas cher d'eux.