La demande recule, des licenciements en vue?

La récession n’est encore qu’une hypothèse, mais les cabinets d’avocats américains subissent déjà de plein fouet le ralentissement de l’activité économique.

Les cabinets américains ont connu une baisse de 1,9 % de la demande en 2022, selon un rapport de la banque Wells Fargo, mené auprès de 140 cabinets d’avocats. Wells Fargo mesure la demande par le volume d’heures facturées par les avocats.

Les 50 cabinets les plus rentables ont même connu un recul de 2,9 % des heures facturées, rapporte Reuters.

C’est la chute des transactions d’entreprises qui a tiré la demande vers le bas. Le marché des fusions et acquisitions a connu une dégringolade de 37 % comparativement à l’année 2021 qui, il est vrai, avait été marquée par un nombre record de transactions.

Pendant que la demande diminuait, les cabinets ont augmenté de 4,5 % le nombre de leurs avocats en 2022. La productivité a donc connu un fort repli, d’autant que la flambée de l’inflation a accru le montant des dépenses.

Pourtant, ce recul de la productivité ne s’est pas traduit par une vague de licenciements. Certes, des cabinets ont annoncé des départs, mais cela ne constitue pas une tendance de fond.

Pour l’heure, le principal impact de la baisse de la demande est la diminution du revenu net versé aux associés, en recul de 3,1 % en 2022. Le revenu net avait connu une hausse à deux chiffres en 2020 et en 2021.

Il reste à savoir si, en 2023, les cabinets continueront de préserver leurs effectifs d’avocats au cours des mois à venir, alors que la demande pourrait encore se contracter sous l’effet du ralentissement économique prévu pour les mois à venir.