Les profits des cabinets juridiques et la productivité des avocats ont rebondi en 2010, ont observé les deux experts américains Dan DiPietro et Gretta Rusanow du groupe Citi Private Bank pour Am Law Daily.

Cette hausse dans la rentabilité est attribuable à des réductions des dépenses. Mais pour maintenir cette augmentation en 2011, les entreprises devront trouver des moyens d’accroître les recettes et leur chiffre d’affaires.

En 2010, les bénéfices par partenaire financier ont augmenté de 7,4% et les recettes de 1,3 %. Les résultats, basés sur un échantillon de 179 entreprises indiquent que pour 2010, cette croissance est due à une réduction des dépenses de 2,2% et à une baisse des effectifs des partenaires financiers dans le secteur de l’industrie, de 0,7 %.

D’autres éléments semblent devoir être pris en compte. Tout d'abord, le retour des seniors sur le marché de l’emploi qui sont de plus en plus demandés. Ensuite, la réalisation dont la baisse ne demeure que très légère ou l’augmentation du nombre d’heures effectuées par l’avocat est en hausse de 2,9%.

On assiste à un renversement de la tendance 2008-2009 : les entreprises mondiales (celles dont plus de 25% des avocats travaillent à l’étranger) ont eu une demande plus forte que les autres en 2010.

Même chose pour les recouvrements et les pratiques transactionnelles : l’augmentation récente des demandes semble favorable pour 2011.

Après enquête des deux experts, voici l’essentiel des perspectives clients pour cette année.

Sur le plan de la réalisation, on devrait assister à une tendance notable du transfert ‌des coûts des cabinets d'avocats au client (par exemple, une banque peut répercuter les coûts juridiques d'une opération hypothécaire au débiteur hypothécaire) ce qui allège les cabinets juridiques d’une certaine pression.

Au niveau de l'évolution démographique : l’arrivée de nouveaux associés qui ne génèreront pas beaucoup de revenus les premiers temps, mais qui mèneront à une augmentation de dépenses.

La réduction des dépenses et la croissance des bénéfices : un bémol pour 2011 concernant des dépenses en hausse, pour des projets essentiels (telles que les améliorations technologiques), qui ne peuvent pas être retardés plus longtemps.

Leur prédiction ? Une croissance - à un chiffre seulement - de la rentabilité, motivée par une hausse de la croissance des revenus plus importante qu’en 2010. La faute à la récente série de primes de printemps.

Leurs conseils ? Travailler en partenariat avec les clients, se concentrer sur des croissances particulières (d’industries, de régions), mettre l’accent sur le mouvement latéral de groupes de partenaires ainsi que sur les grandes entreprises qui fusionnent avec des boutiques et... Mettre en pratique la philosophie conquérante de Will Rogers : « Vous pouvez bien vous trouver sur la bonne voie, si vous n’avancez pas : vous serez rapidement écrasés. »