Devant la Commission Charbonneau, M. Leclerc a relaté que la première fois, en 2008, son associé avait personnellement soulevé le problème devant le vérificateur général, qui était même venu le rencontrer sur un chantier. Il y avait un écart de 700 000 $ dans un contrat sur la place Normand-Béthune.

La seconde alerte au vérificateur général a été lancée environ un an plus tard, pour un écart d'environ 500 000 $ entre ce qu'aurait dû coûter un contrat avec une marge de profit raisonnable pour l'entrepreneur et ce qu'il coûtait véritablement à la Ville.

Aucune de ces deux tentatives de sonner l'alarme auprès du vérificateur n'a eu de suite, a rapporté M. Leclerc, en se basant sur le fait que personne ne l'avait rappelé.

Le but de dénoncer ces écarts de coûts était de faire cesser le système de collusion, a-t-il soutenu.

Depuis lundi, M. Leclerc a pourtant témoigné du fait qu'il a collaboré à ce système, notamment en déposant des soumissions de complaisance sur demande des entrepreneurs faisant partie du cartel et en acceptant de payer une quote-part de 3 pour cent à l'entrepreneur Nick Milioto "pour la politique".