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Matricule 728 promet de rester tranquille

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Agence Qmi

2013-02-20 07:00:00

La policière Stéfanie Trudeau, alias matricule 728, n’a finalement pas été accusée, mardi, après son arrestation pour une affaire de menaces. Mais elle a quand même comparu pour signer un engagement d’un an de garder la paix, entre autres.

Stéfanie Trudeau a accepté de se soumettre à une série de conditions pendant un an
Stéfanie Trudeau a accepté de se soumettre à une série de conditions pendant un an
L’agente 728 tristement célèbre pour ses frasques lors du conflit étudiant et pour une arrestation particulièrement musclée en octobre dernier, Stéfanie Trudeau, n’est pas au bout de ses peines.

Même si aucune accusation criminelle n’a été déposée contre elle, comme cela était prévu hier en début d’après-midi, elle a quand même comparu tard en journée devant le juge Denis Mondor, de la Cour du Québec.

La femme de 40 ans a reconnu que lundi, elle a commis un acte qui pouvait faire en sorte qu’un membre de la police de Montréal craigne pour sa propre sécurité. Mais plutôt que d’être accusée, elle a signé un engagement, communément appelé un « 810 » dans le jargon judiciaire.

Elle a ainsi accepté de se soumettre à une série de conditions pour une durée d’un an. En plus de garder la paix, elle ne pourra pas porter d’arme, « à quelque titre que ce soit », a déclaré Me Gianni Cuffaro, de la Couronne.

L’agente Trudeau ne pourra pas non plus se rendre aux locaux du SPVM, ni avoir des contacts avec des policiers, sauf avec leur consentement. Et les locaux de la fraternité des policiers lui seront barrés, sauf en présence de son avocat, Me Jean-Pierre Rancourt.

À l’hôpital

Menottée, visiblement contrariée de se retrouver dans le box des accusés, la matricule 728 a également accepté d’être envoyée à l’hôpital Hôtel-Dieu de Sherbrooke, pour au moins les 15 prochains jours. Elle devra ensuite respecter les conditions du médecin Pierre Gagné.

Me Jean-Pierre Rancourt, l'avocat de l'agente a rappelé qu'elle n'était pas accusée mais qu'elle avait besoin d'être supervisée
Me Jean-Pierre Rancourt, l'avocat de l'agente a rappelé qu'elle n'était pas accusée mais qu'elle avait besoin d'être supervisée
« Oui, j’accepte », a-t-elle simplement répondu, les lèvres pincées, lorsque le magistrat lui a demandé si elle acceptait de respecter ces engagements.
« Une chose est sûre, elle n’est pas accusée, a déclaré Me Rancourt aux nombreux médias à la fin de l’audience. Mais elle a besoin d’être supervisée. »

Ce serait d’ailleurs la policière qui aurait demandé de l’aide, peu avant son arrestation de lundi soir, a enchaîné l’avocat. La femme de 40 ans serait d’ailleurs particulièrement affectée par son exposition médiatique depuis les incidents d’octobre dernier. « Depuis le début, elle dit qu’elle n’a rien fait de mal », a poursuivi l’avocat de la défense.

En octobre dernier, les réseaux sociaux s'étaient déchaînés après qu'une autre vidéo d’elle eut été diffusée. On la voyait alors bousculer violemment des individus sur la rue Papineau, en apparence pour une histoire de bouteille de bière sur la voie publique. Et dans un document audio, on peut l'entendre, dans sa voiture de patrouille, parler des individus en des termes peu élogieux. Elle parlait ainsi «d'hosties de carrés rouges» et de « gratteux de guitare ».

En point de presse, le SPVM avait condamné ces propos.

Elle fait d'ailleurs toujours l'objet d'une enquête pour cet incident, et une partie du dossier est dans les mains de la Couronne et de nouvelles accusations pourraient éventuellement être déposées. En attendant, la police réclame de Radio-Canada des enregistrements audio et vidéo. Mais la société d'État s'y oppose et le litige est présentement entendu devant les tribunaux.


Elle voulait de l’aide psychologique

Stéfanie Trudeau n'aurait jamais menacé ses collègues de travail avant qu'on ne l'arrête, lundi soir. Selon des informations obtenues par le chroniqueur judiciaire Claude Poirier, Mme Trudeau se serait présentée à la Fraternité des policiers et policières de Montréal lundi afin de demander de l'aide psychologique.
« Attendez-vous que les fils se touchent ? » aurait dit l'agente aux représentants de son syndicat alors qu'elle se trouvait dans leurs locaux.
Elle aurait parlé de sa détresse psychologique en faisant référence au policier de Los Angeles, Christopher Dorner, qui aurait tué quatre personnes, dont deux policiers, après avoir été congédié par le service de police de Los Angeles (LAPD). Il s'est enlevé la vie au terme d'une importante chasse à l'homme en Californie.
Toutefois, selon les sources de Claude Poirier, Stéfanie Trudeau n'aurait jamais proféré de menaces directes à qui que ce soit. Une personne de la Fraternité, alertée par ses propos, a contacté le poste de police où elle travaillait pour mentionner l'évènement.
En soirée, Stéfanie Trudeau, qui était chez elle avec sa conjointe, a remarqué des autopatrouilles postées devant chez elle. Elle a immédiatement contacté son avocat, Me Jean-Pierre Rancourt, qui lui a vivement conseillé de se rendre à l'hôpital afin de voir un médecin, ce qu'elle a fait. Elle a été arrêtée après sa sortie du centre hospitalier, quelques heures plus tard.
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